Le Mavic Air 2 représente la deuxième génération de drones grand public de milieu de gamme, très accessible. DJI a amélioré la caméra en y intégrant un capteur de 1/2 pouce de 48 mégapixels avec un pixel binning de 4 photocellules (Quad Bayer), produisant par défaut des photos de 12 mégapixels. Ce capteur Sony IMX est également utilisé dans de nombreux smartphones. La batterie de 40 Wh offre une autonomie record de 34 minutes (contre 21 minutes pour le Mavic Air 1). En revanche, il est un peu plus grand et plus lourd, avec un poids de 570 g (contre 430 g).
DJI Mavic Air 2
DJI Mavic Air 2
Appareil photo
Oui
48 Mpx
Minimum : 84
Minimum : 100 – Maximum : 6400
4 x
4K
Mécanique
Oui
Batterie
3500 mAh
33 min
18,5 km
38 watts
Capteurs
Minimum : -135 – Maximum : 45
Minimum : -45 – Maximum : 45
Minimum : -100 – Maximum : 100
Connectivité
Minimum : 2.4 – Maximum : 5.85
GPS, Glonass
Pilotage
4 m/s
5 m/s
19 m/s
10,5 m/s
vers l'avant, vers l'arrière, vers le bas
Poids et dimensions
198 g
253 mm
97 mm
183 mm
180 mm
77 mm
84 mm
Stockage
8 Go
256 Go
Télécommande
smartphone, télécommande sans écran
10 km
12 Mb/s
Divers
28/04/2020
DJI a déjà lancé les successeurs du Mavic Pro (les Mavic 2 Pro et Mavic 2 Zoom en août 2018) ainsi que du Spark (le Mavic Mini en octobre 2019). Il ne manquait plus qu'un successeur pour le Mavic Air cette année pour compléter le renouvellement des drones grand public du fabricant chinois. C'est désormais chose faite avec le Mavic Air 2, qui a été lancé le 28 avril 2020, soit exactement 27 mois après le modèle original (28 janvier 2018).
Le premier contact avec le Mavic Air 2 peut être quelque peu déconcertant pour ceux qui ont connu le Mavic Air et découvert ensuite les Mavic 2. En effet, le Mavic Air 2 abandonne totalement le design du premier pour adopter celui des seconds. Sa ressemblance avec les Mavic 2 est si marquée qu'on pourrait le considérer comme un Mavic 2 Mini : proportions similaires, lignes tendues identiques sur le dessus, batterie et bras pliables fonctionnant de la même manière...
La qualité de fabrication est également très proche de celle des Mavic 2, c'est-à-dire excellente. L'appareil semble robuste, aucun plastique ne craque ou ne se plie excessivement, l'assemblage est impeccable. Cependant, à l'instar de ses grands frères Mavic 2, le Mavic Air 2 a pris du poids par rapport au premier Mavic Air. De 430 g, il est passé à 570 g. C'est encore bien en deçà des 905 g d'un Mavic 2 Zoom et reste sous la barre des 800 g où une déclaration et une formation sont obligatoires (disponible gratuitement sur le site Alphatango), mais le Mavic Air 2 pèse tout de même plus du double du Mavic Mini (249 g).
Les dimensions ont également augmenté : plié, le nouveau modèle mesure désormais 180 x 97 x 84 mm (L x l x h), soit 12 mm de plus en longueur, 8 mm de plus en largeur et surtout 35 mm de plus en hauteur. La compacité du Mavic Air appartient désormais au passé, rendant la comparaison avec un smartphone moins évidente.
On se rend compte que la compacité a été sacrifiée au profit du confort et des fonctionnalités dès que l'on prend en main la radiocommande fournie. Mesurant environ 15 cm de large, 10 cm de haut et 4,5 cm d'épaisseur, elle ressemble maintenant au Smart Controller, mais sans écran et avec des antennes intégrées. Le retour vidéo et toutes les informations de vol sont toujours affichés sur un smartphone inséré dans une pince sur le dessus. Heureusement, les sticks restent détachables et se logent en dessous. Cette configuration prendra beaucoup plus de place dans un sac par rapport au Mavic Air, et pèse près d'un kilogramme (969 g), ce qui peut rebuter les randonneurs, par exemple. Néanmoins, la radiocommande reste indispensable pour piloter le Mavic Air 2, intégrant le système de transmission Ocusync 2.0 propriétaire de DJI. C'est une nette amélioration par rapport au Mavic Air, offrant une stabilité de la liaison et une portée bien supérieure. DJI annonce une portée de 6 km (CE) ou 10 km (FCC), permettant de voler à plusieurs centaines de mètres sans problème – en respectant bien sûr les régulations européennes qui exigent que le drone reste en vue et à moins de 150 m de hauteur en principe.
En ce qui concerne la sécurité, il est important de noter que bien que la radiocommande devait initialement intégrer la technologie DJI AirSense, cette fonctionnalité est pour le moment réservée aux modèles vendus en Amérique du Nord. DJI a expliqué que des problèmes d'approvisionnement en composants, aggravés par l'épidémie de coronavirus, ont empêché son déploiement mondial. AirSense repose sur le système de surveillance du trafic aérien ADS-B, destiné à signaler la présence d'avions et d'hélicoptères aux alentours, réduisant ainsi les risques de collision en alertant les pilotes de drones de leur proximité. Pour le moment, cette fonctionnalité est donc absente en Europe.
Une simple poignée de secondes suffit pour que le Mavic Air 2 soit prêt à décoller. Le déploiement de ses quatre bras se fait en un clin d'œil. Il suffit ensuite de démarrer l'appareil après avoir retiré la protection de sa nacelle, puis d'allumer la radiocommande préalablement connectée à un smartphone avec l'application DJI Fly. Il est préférable de poser l'appareil au sol pour le décollage et de s'assurer que les environs sont dégagés, car en cas de perte de signal, le drone retournera automatiquement à son point de départ (évitez de décoller sous un arbre). Le Mavic Air 2 peut également revenir à la position de la radiocommande si l'on décide de se déplacer pendant le vol.
Bien que DJI ne le recommande pas, il est possible de faire décoller le drone depuis la main, en veillant à plier le poignet pour éloigner l'avant-bras des hélices tranchantes lorsqu'elles tournent. Cette méthode peut être utile sur un sol irrégulier ou sous une végétation dense qui empêcherait les hélices de tourner librement.
Pour le décollage automatique, il suffit d'appuyer sur un bouton et l'appareil s'élèvera à 1,2 mètre au-dessus de son point de départ. Alternativement, incliner les joysticks vers le bas et vers l'intérieur de la radiocommande permet un décollage manuel. Une fois stabilisé, le Mavic Air 2 reste en place tant que les joysticks ne sont pas sollicités, typique des drones conçus pour la prise de vue. Pour prendre de l'altitude, il suffit de pousser le stick gauche et de l'incliner pour changer de direction, tandis que le stick droit permet de faire avancer, reculer ou se déplacer latéralement. Le pilotage est simple et sécurisé grâce au retour vidéo de qualité (jusqu'à 1080p à 30 images par seconde sur le smartphone) et à une latence relativement basse (120 à 130 ms selon DJI), ce qui rend les commandes réactives et intuitives même pour les débutants, une fois passées les premières minutes impressionnantes de vol.
Le Mavic Air 2 est équipé d'une série d'automatismes, notamment le système avancé d'assistance au pilote APAS 3.0, reposant sur trois paires de caméras (avant, arrière et sous l'appareil) ainsi qu'une paire de caméras "Time of Flight" (ToF) pour mesurer la distance jusqu'à 8 mètres sous le drone. Ce système fonctionne jusqu'à une vitesse de 12 mètres par seconde en mode Normal ; le mode Sport, plus rapide (19 m/s), ne permet pas d'utiliser cette fonction. Contrairement aux Mavic 2, les capteurs latéraux et supérieurs sont absents, ce qui nécessite une certaine prudence lors des mouvements latéraux et interdit le vol sous des obstacles comme les arbres ou les ponts si le retour automatique au point de départ est activé ou si la récupération manuelle de l'appareil n'est pas possible en cas de perte de liaison radio.
Pour la plupart des modes de prise de vue automatisés proposés par DJI sur le Mavic Air 2, il est recommandé de vérifier que les environs sont suffisamment dégagés avant de les utiliser, et de rester vigilant lorsque le drone se déplace. Cependant, il est agréable de retrouver les six modes "QuickShots" (Rocket, Circle, Dronie, Helix, Boomerang et Asteroid), qui permettent d'obtenir des effets de caméra impressionnants sans se soucier du pilotage ou du cadrage.
Encore plus convaincante, la technologie FocusTrack des Mavic 2 est également présente et améliorée, permettant au drone de suivre automatiquement un sujet choisi à l'écran (personne, véhicule, etc.). On peut contrôler manuellement les déplacements (Spotlight 2.0) ou laisser le drone suivre automatiquement son sujet (ActiveTrack 3.0), offrant une fluidité améliorée et une capacité accrue à naviguer entre les obstacles sans provoquer de mouvements brusques de la caméra. Bien que ce système ne soit pas idéal pour suivre des activités rapides comme le VTT en forêt, il est très efficace pour maintenir un sujet dans le cadre lors de plans larges.
En ce qui concerne le bruit, le Mavic Air 2 représente une amélioration par rapport au Mavic Air, avec des hélices bipales légèrement plus petites, mais similaires à celles des Mavic 2, produisant un son plus sourd et moins irritant que celui de son prédécesseur. Néanmoins, il reste plus bruyant qu'un Mavic Mini ; il ne passe donc pas inaperçu, même à haute altitude.
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