Le Mavic 3 confirme le savoir-faire de DJI dans le domaine des drones pliables, intégrant un large éventail d'améliorations tant en termes de maniabilité, de pilotage que de qualité de prise de vue, que ce soit en photographie ou en vidéo. Véritable atout pour la production d'images statiques et animées, le Mavic 3 répond à toutes les attentes d'un opérateur en matière d'imagerie, avec une conception toujours aussi compacte et légère, et une autonomie encore améliorée.
Depuis son dévoilement en novembre 2021 sur notre site, le Mavic 3 a bénéficié de plusieurs mises à jour, de même que l'application DJI Fly. Ainsi, le Mavic 3 est désormais configuré selon les spécifications annoncées par DJI lors de son lancement, intégrant toutes les fonctionnalités promises par le fabricant. Cela nous a donné l'opportunité de le tester sur le terrain afin d'évaluer ses capacités de vol et ses performances en matière de prise de vue.
Prise en main
En position de transport, le Mavic 3 est un drone relativement compact, mesurant 221 x 96,3 x 90,3 mm une fois plié et pesant 895 g (batterie incluse). Lorsqu'il est déplié, son envergure atteint 380,1 mm. Pour le mettre en marche, il suffit de retirer la protection de transport, de déployer ses bras pliables, puis d'activer la batterie.
Associée à la radiocommande RC-N1, l'application DJI Fly (disponible sur Android et iOS) permet de gérer toutes les fonctionnalités du Mavic 3. La première étape consiste à appairer le drone avec l'application. Les débutants trouveront des tutoriels pour découvrir les nombreuses possibilités offertes par le drone. Une fois appairée, l'application invite à se connecter au Mavic 3. La caméra devient alors active et nous pouvons procéder au paramétrage du drone. Différents réglages permettent de gérer les formats d'enregistrement des fichiers ainsi que les modes de prise de vue. Pour les débutants, DJI Fly propose un mode Auto en photo et vidéo, prenant en charge tous les paramètres. Ce mode est satisfaisant pour les débutants et dans de nombreux cas d'utilisation.
Le mode Pro de DJI Fly permet un contrôle total des paramètres, incluant la gestion de l'ouverture, la durée d'obturation, la sensibilité ISO, la balance des blancs et la correction de l'exposition. L'application permet également de paramétrer le drone en mode priorité à l'ouverture, à la vitesse ou à la sensibilité. Depuis les dernières mises à jour, DJI Fly donne accès à toutes les nouvelles fonctionnalités proposées par le constructeur, notamment le suivi ActiveTrack 5.0, les modes intelligents MasterShots (modes de vol automatisés) et le mode QuickTransfer, utilisant le protocole Wi-Fi 6 pour un transfert plus rapide des photos et vidéos vers votre smartphone. Le mode ActiveTrack demande un peu de pratique (en l'absence de manuel…), mais une fois maîtrisé, le suivi d'un sujet en mouvement est redoutablement efficace. Les modes de vols automatisés nécessitent également quelques essais avant de les utiliser pour la production d'images.
Pour assurer efficacement la détection des obstacles dans toutes les directions, le Mavic 3 est équipé de six capteurs optiques fisheye et de deux capteurs grand-angle. DJI garantit une détection des obstacles jusqu'à 200 m, optimisant ainsi le système RTH (Return To Home) pour éviter les obstacles. Ce dernier a été profondément remanié, permettant de déterminer automatiquement la route la plus courte pour revenir à son point de départ.
Le Mavic 3 mesure désormais la vitesse du vent dans son environnement et calcule la puissance nécessaire pour retourner à son point de départ en fonction de celle-ci et de la trajectoire en temps réel. La fonction APAS (Advanced Pilot Assistance System) permet d'activer la fonction de contournement des obstacles depuis l'application. Toujours du côté de la sécurité, DJI a intégré la fonction AirSense dans le Mavic 3. Ce récepteur permet au drone de détecter la présence d'aéronefs habités équipés d'une balise ADS-B (avions, hélicoptères, etc.). Un message et une indication sur la carte dans DJI Fly alertent le pilote de la présence d'un intrus afin de mettre le drone en sécurité et éviter une collision.
Vol
Voler avec le Mavic 3 est un vrai plaisir, offrant des vols incroyablement stables, que ce soit en mode Ciné, Normal ou Sport. Notre test s'est déroulé par des conditions météorologiques parfaites, sans vent, et nous avons pu apprécier la stabilité du drone en mode stationnaire avec des images vidéo sans aucun mouvement parasite.
Le décollage du Mavic 3 se fait en toute sécurité en appuyant et en maintenant la touche dédiée, ce qui élève le drone à une altitude de sécurité définie par l'utilisateur. Il suffit alors de faire voler le drone à l'aide de la radiocommande RC-N1 et de contrôler les paramètres de vol et d'enregistrement depuis le smartphone. Un petit bouton sur la télécommande permet de passer du mode photo au mode vidéo. Cette opération est également possible depuis l'application DJI Fly, tout comme l'enregistrement des photos et vidéos qui se fait via le bouton situé en haut à droite de la télécommande ou depuis DJI Fly. Le bouton en haut à gauche de la radiocommande permet d'orienter la nacelle de bas en haut (-90° à 35°).
La nacelle revient automatiquement en place à l'extinction du drone. Stabilisé sur trois axes, le Mavic 3 fonctionne comme un trépied sur lequel serait fixé votre appareil photo. La stabilité du drone est remarquable, avec une stabilisation mécanique renforcée par une stabilisation numérique gérée automatiquement par le drone.
Le confort d'utilisation procuré par cette excellente stabilisation permet à l'opérateur de se concentrer facilement sur les prises de vue sans négliger le pilotage et la sécurité du vol. La manipulation du drone avec la radiocommande RC-N1 est aisée et accessible même aux débutants. Cependant, quelques essais ne sont pas à négliger pour les apprentis pilotes afin de maîtriser l'ensemble des mouvements possibles avec le Mavic 3.
En utilisation vidéo, le pilotage est primordial et détermine en grande partie la qualité des prises de vue. Là encore, il n'est pas superflu de s'exercer au pilotage avant de se lancer dans des opérations complexes incluant pilotage et capture d'images. Sur des sujets statiques comme des paysages, ou des sujets se déplaçant lentement, le mode Auto est pleinement satisfaisant. Pour des sujets rapides, tels que les TGV que nous avons filmés durant nos tests, le mode Pro nous a permis de régler manuellement la vitesse d'obturation à 1/80 s afin d'obtenir une bonne fluidité de déplacement et d'éviter l'effet stroboscopique dû à une vitesse d'obturation trop rapide. Nous avons également pu intervenir manuellement sur la correction de l'exposition pour éviter une image surexposée. L'affichage de l'histogramme sur le smartphone pendant le vol permet de contrôler l'exposition avant ou pendant l'enregistrement.
Le Mavic 3 permet d'effectuer tous les mouvements de prise de vue imaginables en tournage vidéo. Nous regrettons juste que la nacelle ne permette pas d'orienter le module de capture à gauche ou à droite. Seule l'orientation vers le haut ou le bas est possible, ce qui ne posera guère de problème pour les pilotes expérimentés. Une fois le drone de DJI maîtrisé, les plans produits sont tout simplement superbes, tant en termes de qualité d'image que de stabilité et de fluidité des mouvements.
