Le drone DJI Avata se distingue par son pilotage avec un casque FPV et une radiocommande offrant une vue immersive à la première personne. Équipé d'un capteur de 48 mégapixels, il peut enregistrer des vidéos en 4K à 60 ips. En termes d'autonomie, il peut voler jusqu'à 18 minutes et atteindre une distance maximale de 11,6 km.
DJI Avata
DJI Avata
Appareil photo
Non
48 Mpx
Minimum : 155
Minimum : 100 – Maximum : 6400
4K
Électronique
Oui
Batterie
2420 mAh
18 min
11,6 km
Capteurs
Minimum : -95 – Maximum : 75
Minimum : -80 – Maximum : 65
Connectivité
Wi-Fi 5 (ac)
Minimum : 2.4 – Maximum : 5.85
Beidou, GPS, Galileo
Pilotage
6 m/s
6 m/s
27 m/s
10,7 m/s
vers le bas
Poids et dimensions
410 g
180 mm
180 mm
80 mm
Stockage
20 Go
256 Go
Télécommande
casque FPV, télécommande sans écran
10 km
50 Mb/s
110 min
Conçu pour le plaisir et le freestyle, l'Avata succède au DJI FPV qui avait déjà marqué les esprits en matière de vol immersif chez le fabricant chinois. Ce nouveau petit drone de DJI présente cette fois une taille compacte et un carénage capable de le protéger en cas de choc. Compact et léger (18 x 18 x 8 cm pour 410 g avec sa batterie — 251 g sans), c’est un drone de type Cinewhoop conçu pour le vol en vue à la première personne (FPV) qui se pilote à l’aide d’un casque VR (DJI Goggles 2) et d’un contrôleur de vol (DJI Motion Controller). Ce petit prodige de l’acrobatie est également capable de filmer ses exploits et de photographier son environnement durant ses vols. Il dispose d’un module image comprenant une caméra stabilisée dotée d’un capteur CMOS 1/1,7 pouce de 48 Mpx effectifs capable de produire des vidéos au format 4K/60 i/s et 2,7K / 50 / 60 / 100 / 120 i/s. Même si ce n’est pas sa vocation première, cette possibilité lui permet d’intégrer ses images dans des flux issus de machines orientées photo et vidéo comme les Mini 3 Pro ou encore le Mavic 3.
Le vol immersif demande du doigté et une certaine habitude du pilotage en réalité augmentée. Fort de son expérience, DJI a mis tout son savoir-faire en matière d’assistance en vol dans son petit drone pour en assurer un pilotage d’une facilité déconcertante, même pour les débutants. Un gros quart d’heure suffit pour comprendre le maniement du drone avec le contrôleur de mouvement et le casque DJI Goggles 2 pour voler en toute sécurité.
L'Avata est intégralement caréné, ce qui le protège des chocs — comme nous l'avons constaté durant nos tests. Conçu pour des vols sportifs et dynamiques, le drone est capable de passer dans des espaces réduits et des endroits improbables en extérieur grâce à son système de détection infrarouge et un système optique intérieur à deux caméras qui lui assurent un vol stationnaire précis. Ce système permet également des vols en intérieur et dans des environnements où la navigation par satellite n’est pas disponible. Comme les drones les plus récents de DJI, la nacelle est protégée par une petite coque en plastique. Le logement de la carte microSD et l’accès au connecteur USB-C ne sont pas très pratiques, étant particulièrement difficiles d’accès, situés dans le carénage sous l’une des hélices du drone.
Fourni avec le nouveau casque DJI Goggles 2 et le contrôleur de mouvements, l'Avata peut également être utilisé avec la radiocommande V2 DJI FPV existante et le casque V2 DJI FPV. Le nouveau casque DJI Goggles 2 est confortable et agréable à utiliser. Son écran OLED offre une définition de 1920 x 1080 pixels et une excellente lisibilité, même en plein soleil. Protégées par un cache lorsque le casque n’est pas utilisé, les lentilles des deux oculaires sont réglables de -5 à +2 dioptries via les deux molettes situées sous le casque. L’espace interpupillaire s’ajuste lui aussi avec les deux molettes qu’il suffit de faire glisser vers la droite ou la gauche. Un pavé tactile situé sur la droite du casque permet de naviguer dans les menus et de paramétrer le drone. Il faut du temps pour s’habituer à son maniement et nous pensons qu’un joystick ou des boutons seraient plus pratiques et moins sujets à des fausses manipulations. Le casque DJI Goggles 2 est alimenté par une batterie externe reliée au casque par un câble USB-C de 72 cm en partie torsadé.
Le contrôleur de mouvement permet de piloter le drone Avata comme nous le ferions avec un joystick. Très facile à prendre en main, il donne très rapidement confiance à son utilisateur et permet de faire voler le drone au bout de quelques minutes d’utilisation. L'Avata démarre par une double pression sur le bouton d’armement qui met en route les moteurs. Puis une pression longue met le drone en vol stationnaire à 1,5 m du sol en attente de décollage. Le drone se pilote ensuite comme nous le ferions avec un joystick en suivant nos mouvements de droite à gauche et de haut en bas. Le pointeur en cercle affiché à l’écran montre la direction du drone lorsque nous appuyons sur la gâchette : plus la pression est forte, plus le drone va vite. Atterrir est tout aussi simple, après avoir rapproché le drone de son point de départ en suivant le repère H dans le casque ; une pression sur le bouton d’armement suffit à le poser. Un système très intuitif et utilisable par des utilisateurs de tous niveaux.
L'Avata est un drone très agile qui assure des vols sportifs et des sensations fortes aux pilotes débutants, tout en offrant un grand confort de pilotage et une précision remarquable. La motorisation brushless propulse le drone avec souplesse et nervosité, produisant un bruit assez strident. L'Avata s’appuie sur un positionnement satellite utilisant les systèmes américain (GPS), chinois (Compass / BeiDou) et européen (Galileo). Le capteur ToF et les deux caméras permettent de mesurer la hauteur au sol jusqu’à 20 mètres. Ce sont les seuls capteurs de l’Avata, qui est donc dénué de capteurs de détection d’obstacles.
Côté sécurité, l'Avata dispose évidemment d’une fonction RTH (Return to Home) et de la fonction AirSense, capable de détecter les informations ADS-B des avions de ligne, des appareils commerciaux et privés, mais pas des avions civils, planeurs, ULM et appareils militaires… L'Avata est compatible No Fly Zone, lui interdisant d’évoluer dans certaines zones comme la proximité d’aéroports, de zones militaires, de prisons ou encore de centrales nucléaires. Dans ces cas, le drone reste cloué au sol.
En vol, l’excellente qualité du casque DJI Goggles 2 offre un rendu très réaliste, donnant l’impression d’être réellement à bord de l’Avata, au point de donner des sensations de déséquilibre, voire même la nausée à un utilisateur non habitué aux vols immersifs. La sensation de facilité conférée par le contrôleur de mouvement est un vrai plus. Pour les débutants, le mode N permet de voler tout en souplesse avec des pointes de vitesse d’environ 28 km/h. Attention, en immersion, cette faible vitesse demeure toutefois impressionnante en vol bas et au ras du sol. En mode S, l'Avata fait des pointes à 50 km/h et, là encore, c’est très rapide, surtout pour les néophytes. Pour les habitués et les spécialistes du FPV, le mode M assure des pointes jusqu’à 97 km/h ; un mode réservé aux spécialistes, l'Avata étant alors dénué de toute assistance de vol. Voler droit le plus longtemps possible est le meilleur des entraînements, quel que soit le mode utilisé !
La télémétrie affichée dans le casque permet de garder un œil sur les données essentielles, comme l’état de la batterie et de la liaison radio ou encore le débit de la liaison vidéo ainsi que la vitesse et la distance d’éloignement du drone. Toutes ces données télémétriques du retour vidéo du casque peuvent s’enregistrer pendant la durée du vol dans un fichier HD écrit sur la carte mémoire du casque en plus du fichier 4K enregistré dans la carte mémoire ou dans la mémoire du drone (20 Go).
Conçu pour le vol sportif de loisir, l'Avata est également capable de capturer l'intégralité de ses exploits en images. La nacelle est stabilisée mécaniquement sur un axe et est équipée d'un objectif grand-angulaire 12,6 mm f/2,8 (en équivalent 35 mm) et d'un capteur CMOS 1/1,7 pouce de 48 Mpx effectifs, capable de produire des vidéos au format 4K/60 i/s et 2,7K à 50/60/100/120 i/s, ainsi que des photos de 12 Mpx au format 4000 x 3000 (4:3) ou 4000 x 2160 (16:9). Malheureusement, il n'y a pas de format Raw, uniquement du jpeg, ce qui est regrettable même si la photo n'est pas sa principale vocation. Les données Exif incluent les coordonnées GPS et l'altitude de prise de vue.
En mode automatique, la qualité d'image est très correcte, avec un rendu légèrement saturé et flatteur, bien adapté aux attentes des utilisateurs. Le format Raw aurait permis d'aller plus loin. Dans la pratique, l'Avata n'est pas vraiment conçu pour la photographie. Chaque déclenchement fige l'écran, ce qui n'est pas très pratique pour une bonne maîtrise du vol et du pilotage. Un mode « intervallomètre » aurait été judicieux.
L'enregistrement vidéo est sans doute la fonctionnalité la plus utile de l'Avata. Les images HD ou 4K stabilisées sont enregistrées dans le drone, soit dans sa mémoire intégrée de 20 Go, soit dans une carte mémoire. Les données vidéo HD et télémétriques du casque sont enregistrées dans la carte mémoire du casque, sans stabilisation. Le drone permet d'enregistrer les vidéos au format 16:9 ou 4:3 en mode automatique ou en mode manuel, avec la possibilité de choisir notamment la sensibilité ISO, la vitesse d'obturation ou la température des couleurs. Les plus exigeants opteront pour le mode D-Cinelike pour un traitement optimisé des images en postproduction, mais la qualité des couleurs en mode normal est de très bonne facture et largement satisfaisante pour les besoins courants. Notez également que, outre la stabilisation mécanique de la nacelle, les vidéos sont également stabilisées numériquement (en temps réel), soit en mode RockSteady avec l'inclinaison roll maintenue, soit en mode Horizonsteady avec l'image toujours maintenue à plat.
La caméra embarquée dans l'Avata offre des résultats très satisfaisants en bonnes conditions de lumière. Il est important de rappeler que le filmage n'est pas la spécialité de ce drone de course. L'image produite est précise et les couleurs sont saturées. Pour nos essais, nous avons utilisé le drone par défaut, donc avec l'ultra-grand-angle. L'image apparaît donc déformée, ce qui est "normal". L'image est également assez douce, tout en restant flatteuse.
Nous avons comparé le centre de l'image entre deux drones DJI : le Mini Pro 3 et l'Avata. Les résultats sont très satisfaisants et les vidéos produites par l'Avata sont finalement assez proches de ce que peut produire le Mini Pro 3. Ce dernier propose une image plus accentuée, avec un contraste un peu plus poussé.
DJI annonce une autonomie de 18 minutes par batterie. En pratique, avec une utilisation modérée, la batterie dure environ quinze minutes avant que le système d’assistance ne nous avertisse de retourner à la base. Lors de vols plus acrobatiques, l'autonomie chute considérablement à moins de dix minutes, selon l'agressivité du pilotage. En cas de dépassement des limites, le retour automatique à la base est déclenché pour ramener le drone, bien que ce système ne dispose pas de capteurs d'obstacles pour détecter les obstacles environnants. Cela peut entraîner des collisions imprévues, bien que dans notre expérience, aucun dommage mécanique ne soit survenu, et nous avons pu tester le mode "Tortue" pour redresser le drone en cas de retournement. Il est vivement recommandé d'utiliser les deux batteries fournies dans le kit DJI Avata Fly More, ce qui constitue un investissement judicieux pour prolonger le temps de vol. Chaque charge prend environ 75 minutes avec un chargeur de 30 W, et des LED indiquent le niveau de charge de la batterie. Notez que DJI ne fournit pas de chargeur avec ses différents kits.
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