Design : très Xiaomi et plus mature
Les trottinettes Xiaomi sont si distinctives qu'elles ont établi la norme sur le marché. Au point que les imitations et les inspirations sont très (trop ?) nombreuses. Les modèles de la marque bénéficient d'un design générique - on peut également citer Segway.
Manifestement, la société chinoise ne néglige pas cette esthétique caractéristique. Le scooter électrique 4 Ultra reprend la couleur grise, plus sombre sur les roues et la tige. Il en va de même pour le guidon, les poignées en caoutchouc et la gâchette d'accélérateur, qui restent dans le classique.
Cependant, on remarque une belle touche de couleur sur les câbles ou les roues : cette trottinette est celle de la maturité. En nouveauté,Xiaomi a choisi de positionner l'accroche du système de pliage à la place de la sonnette, qui tombait naturellement sous le pouce sur la Pro. Ici, l'Ultra la déplace entre la manette de frein et la poignée, discrète mais peu pratique au moment de freiner.
La trottinette est encore plus robuste, grâce à sa structure en aluminium dense, que l'on retrouve également sur la fourche avant et le plateau. On dirait de l'acier voire de la fonte. De l'aluminium plus léger habille la tige et le guidon, tandis que du plastique dur est présent sur le garde-boue arrière bien fixé (tout comme à l'avant d'ailleurs).
Ajoutez à cela une protection IP55 (protection contre la poussière et les projections d'eau), bien meilleure que l'IPX4 de la Pro. Rouler dans les flaques et sous la pluie n'implique aucun risque, bien que la conduite devienne plus risquée en trottinette.
Une trottinette poids lourd
Bien que l'Ultra soit certainement plus robuste, elle est également très lourde. Déjà que la Pro n'était pas conçue pour être transportée régulièrement, il est fortement déconseillé de transporter ce modèle, tout simplement. Avec un poids de 25 kg, c'est comparable à un gros vélo électrique : il est impossible de faire rouler la trottinette pliée de manière simple. Pour les déplacements multimodaux, oubliez les escaliers du métro et les heures de pointe dans un bus ou un tramway. En contrepartie, avec une autonomie de 70 km, cette Xiaomi vise théoriquement à couvrir l'intégralité de vos trajets.
En ce qui concerne l'intégration, les fils de frein et du système électrique débordent, mais restent finalement peu encombrants. Ils permettent une rotation fluide du guidon dans des angles prononcés (environ 70°) pour une meilleure manœuvrabilité. De plus, le deck de la Pro était un peu étroit pour les grands pieds. Ici, il devient très large, ce qui est une bonne nouvelle pour ceux qui ont une pointure 46.
Avec une largeur de 17,5 cm et une longueur de 47 cm entièrement exploitables, la plateforme offre plusieurs positions, même en parallèle. Et même si l'on a tendance à poser le pied arrière sur le garde-boue, celui-ci est assez solide pour supporter le poids. Cependant, il n'est pas conçu à cet effet, c'est indiqué dessus.
En revanche, on se demande pourquoi l'éclairage avant a été déplacé sous le guidon. Peu visible sous certains angles pour les automobilistes, la lumière est néanmoins plus intense et présente une forme typique en U. On remarque également l'absence de réflecteur en hauteur, ce qui est dommage pour être mieux vu la nuit par les autres usagers de la route. Le feu arrière est identique à celui de la Pro, ovale et bien visible de loin. Il comporte une fonction d'arrêt lors du freinage - clignotement rapide - et un clignotement plus lent en mode piéton.
Un pliage intuitif mais à peaufiner
Le mécanisme de pliage de l'Ultra fonctionne de la même manière que celui de la Pro. La gâchette, située à l'avant du tube, a été légèrement améliorée, plus robuste, et nécessite une action en deux temps : tirer pour l'ouvrir, puis effectuer une seconde pression pour libérer le guidon. Comme sur la Pro, le guidon ne se verrouille pas automatiquement sur l'accroche du garde-boue arrière, car le loquet est désaxé vers la droite.
Il faut tâtonner pour le trouver, probablement un geste que nous n'avons toujours pas assimilé après 2 semaines de test. Pour le déverrouiller, c'est relativement simple : il suffit de pousser le loquet, de replier le guidon et d'actionner la gâchette.
En ce qui concerne l'encombrement, on pourrait penser que les suspensions et le poids sont liés à la taille. Ce n'est pas du tout le cas. Aussi longue que la Pro (1,20 m) et peu large en dehors du guidon, la trottinette électrique Xiaomi se range facilement lorsqu'elle n'est pas pliée. En revanche, une fois pliée, c'est une autre histoire : il est difficile de la loger dans un coin de pièce sans gêner, ou de la faire rentrer dans le coffre d'une voiture.
À l'inverse, la Xiaomi 4 Ultra mise sur une nouvelle béquille, large et haute, qui maintient parfaitement la trottinette, presque à la verticale.
Pas d’effort sur l’écran, mais l’essentiel
À l'annonce de ce modèle Ultra, on se demandait si Xiaomi allait apporter des améliorations au guidon. Ne vous attendez pas à des miracles, car la firme chinoise a fait peu d'efforts. L'écran est donc intégré au centre du guidon, encadré par un bord supérieur arrondi plutôt que d'être fusionné dans la structure. La surface semble plus mate qu'auparavant, offrant une meilleure lisibilité, surtout par temps ensoleillé, bien que cela reste perfectible. Attention, si vous utilisez le phare avant, la luminosité diminue automatiquement, ce qui peut rendre la lecture un peu plus difficile en journée.
Pour le reste, rien ne change par rapport à la Pro : la vitesse en chiffres au centre, l'indicateur de batterie à 5 barres en bas, les indicateurs d'éclairage, de Bluetooth, et le mode sélectionné en haut (piéton, D, S en bleu ou S+ en rouge).
Même appli que la Pro
Si l'écran reste inchangé, peut-être que le Xiaomi Electric Scooter 4 Ultra apporte des améliorations dans l'application. Eh bien non, car il s'agit toujours de la même génération de trottinettes électriques. La connectivité de ce modèle passe par la même application Xiaomi Home, utilisée également pour les autres objets connectés de la marque, même en dehors de la mobilité. Pour l'utiliser, il faut créer un compte, puis sélectionner une pièce dans la maison (peu importe où et son nom), pour y intégrer l'Ultra. Ce n'est pas très intuitif, mais c'est la seule étape de configuration requise.
La connexion via Bluetooth est très fiable et rapide, généralement en 1 à 2 secondes. Si l'on devait modifier la procédure, Xiaomi pourrait éviter de retourner au menu de la "pièce" à chaque reconnexion, pour une utilisation plus fluide. Sur l'écran d'accueil de la trottinette électrique, un tableau de bord s'affiche. En haut, on peut lire immédiatement le compteur d'autonomie restante en kilomètres, le mode actif et le niveau de batterie. En dessous, on peut consulter le kilométrage total et la vitesse moyenne du trajet en cours.
Pour accéder à l'historique des derniers trajets, il faut cliquer sur le bouton "Afficher plus de données de conduite", où l'on trouve le kilométrage total et les détails. Cependant, une coupure de quelques minutes suffit pour que l'application enregistre deux trajets distincts.
Autres fonctions :
- Le verrouillage de la trottinette électrique, pour un stationnement court
- Allumage automatique du feu arrière ou non
- Choix de trois niveaux de récupération d’énergie.
Plus technique et accessoire, un bouton situé en haut à droite permet d'accéder aux informations sur la batterie (tension, température, etc.), ainsi qu'au numéro de série de la trottinette ou aux mises à jour du logiciel.
