Xiaomi est réputé pour son impressionnante capacité à offrir des produits offrant un excellent rapport qualité-prix. En ces temps d'inflation, cette réputation est-elle toujours méritée ?
Sur le Redmi Note 12 5G, l'élément le plus remarquable de sa fiche technique est bien sûr son écran Oled 120 Hz. Un écran Oled à 2300 DH ?! Cela existe encore. Oui, et nous l'avons même testé. Nous vous dirons s'il s'agit là de son seul point fort ou s'il cache d'autres atouts.
Design : classique des classiques
Le Redmi Note 12 5G adopte un style efficace et très classique. À l'arrière, il arbore un revêtement plastique bleu aux légers reflets nacrés, uniquement perturbé par les mentions "Redmi" et "5G". Rien de très extravagant, mais cela remplit sa fonction. Les traces de doigts apparaissent assez rapidement. En ce qui concerne le bloc photo, il est également fonctionnel, comprenant trois capteurs, deux de taille importante empilés l'un sur l'autre et un troisième sur le côté, le tout encadré dans un rectangle simple.
En ce qui concerne les tranches, on trouve sur le côté droit les deux boutons de volume et le bouton d'alimentation. Ce dernier est réactif comme prévu. À l'avant, on découvre un écran plat percé d'un poinçon central, avec un menton généreux et des bordures présentes mais relativement fines pour cette gamme de prix.
En main, le téléphone est léger (189 g), mais plutôt large et anguleux. Il convient donc aux personnes qui ne sont pas gênées par cela. Aucune certification IP n'est présente, donc il n'est pas étanche. En ce qui concerne la solidité, l'absence de verre le rend moins sensible aux chutes, mais aussi plus susceptible aux rayures.
Écran : son plus bel atout
L'écran du Redmi Note 12 5G constitue clairement son atout de vente principal. En 2023, trouver un écran OLED sur un smartphone à 2300 DH peut être un vrai défi. Pourtant, c'est exactement ce que propose Xiaomi avec brio dans ce modèle.
En plus d'être OLED, la dalle de cet écran offre également un taux de rafraîchissement de 120 Hz, et à première vue, rien ne semble manquer par rapport à un écran OLED haut de gamme en termes de fluidité. Le taux de rafraîchissement de 120 Hz peut sembler presque trop rapide pour le processeur qui peut parfois avoir du mal à suivre, mais cela n'empêche pas ce smartphone d'être très convaincant pour la consultation de contenu.
Plus précisément, nous avons effectué quelques mesures à l'aide de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. L'écran affiche tout de même 109 % de l'espace colorimétrique DCI-P3, un spectre de couleurs assez exigeant que même des smartphones haut de gamme comme le Pixel 7 Pro ont du mal à atteindre. Par défaut, l'image tend légèrement vers le bleu avec un schéma de couleurs intense, et atteint 7158K, alors que l'idéal est de 6500K. En mode standard, plus sobre, la température descend à 6264K. Ce n'est pas mal, même si un mode parfaitement calibré dès la sortie de la boîte aurait été apprécié.
Cependant, la luminosité n'atteint pas des sommets. Elle plafonne à 668 cd/m². C'est plus que suffisant pour une utilisation standard, mais il peut arriver de plisser légèrement les yeux en plein soleil.
Logiciel : MIUI mi-raisin
Le Redmi Note 12 5G fonctionne sous MIUI 14 basé sur Android 12. Avec deux importantes mises à jour prévues, il restera donc limité à Android 14. Cette limitation n'est pas nécessairement un problème majeur pour un téléphone à 2300 DH, d'autant plus que l'interface de Xiaomi, MIUI, propose régulièrement de nouvelles fonctionnalités exclusives.
MIUI se distingue par son interface différente de celle d'Android stock. Elle offre des fonctionnalités uniques, comme le geste vers le bas qui produit des effets différents selon que vous vous trouviez à gauche ou à droite de l'écran. Dans un cas, vous accédez aux notifications, dans l'autre au centre de contrôle, similaire à celui de l'iPhone. Une autre particularité est que si vous activez le tiroir d'applications, celles-ci se rangent automatiquement par catégorie, comme sur iOS. L'interface Xiaomi est également fluide, tout comme iOS, bien que parfois sujette à des ralentissements dus au processeur du téléphone. En somme, l'influence est clairement perceptible.
Bien que l'interface ne présente pas de problème majeur ou de bug, elle souffre d'un défaut assez visible mais subjectif. Il n'est pas toujours facile de s'y retrouver, certains réglages étant enfouis au fond de plusieurs couches de menus. De plus, ces menus ne sont pas toujours très lisibles ou ergonomiques. MIUI est également assez lourd en termes de sécurité, car elle intègre un antivirus assez intrusif. Cependant, cela peut être corrigé avec quelques mois de pratique.
En ce qui concerne la visualisation de contenus en streaming avec un flux HD, le DRM Wideline L1 est bien pris en charge, vous permettant de profiter pleinement des plateformes de SVoD.
Photo : ça passe
Voici la configuration photo du Redmi Note 12 5G :
- Caméra principale : 48 Mpx, f/1,8
- Caméra ultra grand-angle 8 Mpx, f/2,2, 118°
- Macro : 2 Mpx, f/2,4.
Ajoutons la présence d’un module selfie de 13 mégapixels (f/2,45). Que ce soit en face avant ou arrière, le téléphone est capable de filmer en 1080p/30 FPS.
En ce qui concerne la photographie, le Redmi Note 12 5G se situe dans la catégorie des smartphones où l'on pourrait dire que c'est correct sans être extraordinaire. À 2300 DH, difficile de se montrer trop exigeant.
Les couleurs sont flatteuses, permettant un rendu plaisant et des clichés fonctionnels. Cependant, il y a bien sûr plusieurs défauts à signaler.
Le niveau de détail n'est pas exceptionnel, l'autofocus peut parfois peiner à comprendre la scène (surtout en mode portrait avec deux personnes), et la plage dynamique laisse à désirer lorsque l'on se trouve à l'ombre par une journée ensoleillée. Même le détourage en mode portrait pourrait être amélioré.
En basse lumière, il est difficile d'obtenir des clichés parfaitement nets, bien que le mode nuit fasse tout de même un travail correct pour éclairer la scène.
Quant à l'objectif ultra grand-angle, il n'est pas des plus convaincants. Bien qu'il soit utile pour capturer des scènes plus larges, on remarque une perte de détails, des couleurs moins vives et une plage dynamique plus limitée. Cela est particulièrement visible sur certaines photos, comme celle de la façade d'immeuble mentionnée ci-dessus.
Le capteur selfie s'en sort de manière acceptable, mais on regrette parfois un lissage excessif du visage, donnant l'impression d'un voile sur le cliché. Pas particulièrement esthétique donc.
Malgré tout, il convient de saluer une certaine polyvalence pour ce niveau de prix, notamment avec la possibilité d'utiliser deux modes secondaires.
En ce qui concerne le capteur macro, son utilité semble discutable. En plus de ne pas permettre de prendre des clichés aussi rapprochés qu'on le souhaiterait (à moins d'accepter un flou excessif), la définition et le niveau de détail sont clairement insuffisants.
