Xiaomi Redmi Note 12 4G

Xiaomi est surtout reconnu pour sa remarquable capacité à offrir des produits offrant un excellent rapport qualité-prix. En ces temps d'inflation, cette réputation demeure-t-elle vraie ?

En ce qui concerne le Redmi Note 12 4G, l'élément qui attire immédiatement l'attention dans sa fiche technique est sans aucun doute son écran OLED 120 Hz. Un écran OLED à 2450 DH ?! C'est encore possible. Oui, et nous l'avons même testé. Nous verrons s'il se contente uniquement de cela ou s'il cache d'autres atouts.

Design : classique des classiques

Le Redmi Note 12 4G adopte un style efficace et très classique. À l'arrière, il présente un revêtement en plastique bleu avec de légers reflets nacrés, uniquement perturbé par la mention "Redmi" et "4G". Rien d'extravagant, mais cela remplit sa fonction. Les traces de doigts apparaissent un peu trop rapidement. Le module photo est également sobre. Il comprend trois capteurs, deux principaux empilés l'un sur l'autre et un troisième sur le côté, le tout encadré dans un rectangle des plus simples.

En ce qui concerne les bords, les deux boutons de volume et le bouton d'alimentation sont situés sur le côté droit. Ce dernier répond de manière réactive comme prévu. À l'avant, l'écran est plat avec un poinçon central, un menton généreux et des bordures présentes mais plutôt minces pour cette gamme de prix.

En main, le téléphone est léger (189 g), mais assez large et angulaire. Il convient donc aux personnes qui n'en ont pas peur. Aucune certification IP n'est disponible, ce qui signifie qu'il n'est pas étanche. En termes de solidité, l'absence de verre le rend moins susceptible de se casser en cas de chute, mais aussi plus sujet aux éraflures.

Écran : son plus bel atout

L'écran du Redmi Note 12 4G constitue clairement son atout majeur en termes de vente. En 2023, trouver un écran OLED sur un smartphone à 2450 DH peut être un véritable défi. Pourtant, c'est précisément ce que Xiaomi offre ici, et de manière impressionnante.

En plus d'être OLED, la dalle fournie ici propose également un taux de rafraîchissement de 120 Hz, et à première vue, rien ne semble manquer par rapport à un écran OLED haut de gamme en termes de fluidité. Le taux de rafraîchissement de 120 Hz semble parfois trop rapide pour la puce, qui peut avoir du mal à suivre le rythme. Cependant, cela n'empêche pas ce smartphone d'être très convaincant pour la consultation de contenu.

Plus précisément, nous avons effectué quelques mesures à l'aide de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. L'écran affiche tout de même 109 % du DCI-P3, un spectre de couleurs plutôt exigeant, que même des smartphones haut de gamme comme le Pixel 7 Pro ont du mal à reproduire. Par défaut, l'image a tendance à tirer légèrement vers le bleu avec un schéma de couleurs intense, et monte à 7158K, alors que la cible idéale est de 6500K. En mode standard, plus sobre, la température de couleur descend à 6264K. Ce n'est pas mal, même si nous aurions apprécié un réglage parfait dès la sortie de la boîte.

La luminosité maximale n'est pas très élevée, plafonnant à 668 cd/m². C'est plus que suffisant pour une utilisation normale, mais il peut arriver qu'il faille plisser un peu les yeux en plein soleil.

Logiciel : MIUI mi-raisin

Le Redmi Note 12 4G utilise MIUI 14 basé sur Android 12. Avec deux mises à jour majeures prévues, ce téléphone ne bénéficiera pas d'Android au-delà de la version 14. Bien que cela soit à prendre en compte, ce n'est pas nécessairement un problème majeur pour un téléphone à 2450 DH, d'autant plus que l'interface de Xiaomi, MIUI, propose régulièrement de nouvelles fonctionnalités exclusives.

MIUI se distingue de l'Android classique de manière significative. Elle présente des particularités telles que le geste de balayage vers le bas qui produit des effets différents selon que vous vous trouviez à gauche ou à droite de l'écran. Dans un cas, vous accéderez aux notifications, dans l'autre, à un centre de contrôle qui rappelle celui de l'iPhone. Une autre originalité est que si vous activez le tiroir d'applications, celles-ci se rangent automatiquement par catégorie, à l'instar d'iOS. L'interface MIUI est également fluide (lorsqu'elle ne présente pas de ralentissement dû à la puissance du téléphone), tout comme iOS. En résumé, son influence est claire et évidente.

Bien que l'interface n'ait pas de gros problèmes ou de bugs à signaler, elle présente tout de même un défaut assez visible, bien que subjectif. Il n'est pas toujours facile de s'y retrouver, car certains paramètres sont enfouis au fond de plusieurs niveaux de menus. De plus, ces menus ne sont pas toujours très lisibles ni ergonomiques. En ce qui concerne la sécurité, MIUI est assez lourd car elle intègre un antivirus assez intrusif, et cela ne peut être corrigé qu'avec quelques mois de pratique.

Vous n'aurez aucun problème à profiter des plateformes de SVoD avec une qualité HD, car le DRM Widevine L1 est pris en charge.

Photo : ça passe

Voici la configuration photo du Redmi Note 12 4G :

• Caméra principale : 48 Mpx, f/1,8
• Caméra ultra grand-angle 8 Mpx, f/2,2, 118°
• Macro : 2 Mpx, f/2,4.

Ajoutons également la présence d'un module selfie de 13 mégapixels (f/2,45). Que ce soit à l'avant ou à l'arrière, le téléphone peut enregistrer des vidéos en 1080p à 30 images par seconde.

En ce qui concerne la photographie, le Redmi Note 12 4G est de ces smartphones qu'on pourrait qualifier de "corrects sans être extraordinaires". Néanmoins, à 2450 DH, il est difficile de se plaindre.

Les couleurs sont flatteuses, ce qui permet d'obtenir des rendus agréables et des clichés satisfaisants. Cependant, il y a bien sûr quelques défauts à signaler.

La netteté n'est pas exceptionnelle, l'autofocus ne comprend pas toujours bien la scène (surtout en mode portrait avec deux personnes), et la plage dynamique est un peu limitée lorsque l'on se trouve à l'ombre par une journée ensoleillée. Même le détourage en mode portrait pourrait être plus précis.

De nuit, il est difficile d'obtenir des clichés parfaitement nets, mais le mode nuit fait quand même un bon travail pour éclairer correctement la scène.

Quant à l'ultra grand angle, il n'est pas des plus convaincants. Il permet de capturer des scènes plus larges, mais nous remarquons une perte de détails, des couleurs plus fades et une plage dynamique moins large. Cela est particulièrement visible sur le cliché ci-dessous avec la façade de l'immeuble. Celui-ci est particulièrement éclatant.

Le capteur selfie s'en sort convenablement, mais on ne peut s'empêcher de remarquer un lissage trop prononcé du visage. Cela donne l'impression qu'il y a un voile sur le cliché. Pas particulièrement esthétique donc.

En résumé, il convient de saluer une certaine polyvalence pour ce niveau de prix avec deux modes secondaires utilisables.

Arrêtons-nous rapidement sur le capteur macro pour dire que son utilité semble... discutable. En plus de ne pas pouvoir prendre des clichés aussi rapprochés qu'on le souhaiterait (sauf si tout est flou), la définition et la netteté sont clairement insuffisantes.