Contrairement aux premières impressions visuelles, le DJI FPV est bien plus compact qu'il ne paraît. Bien que trapu, il n'occupe en réalité pas beaucoup plus d'espace que la plupart des drones de course (17,8 x 23,2 x 12,7 cm — 25,5 x 31,2 x 12,7 cm avec les hélices).
C'est même moins encombrant qu'un DJI Mavic Air 2 déplié (18,3 x 25,3 x 7,7 cm). Le DJI FPV est simplement plus épais et assez lourd, pesant 786 g sur notre balance (contre 570 g pour le Mavic Air 2) ; une masse inférieure au seuil critique de 800 g où la réglementation se durcit. Ses bras sont fixes pour garantir une bonne rigidité, bien que ses hélices de 5 pouces (propriétaires) soient facilement montables et démontables sans outils, facilitant son transport sans risque de dommage.
La qualité de fabrication est excellente, à la hauteur de la réputation de DJI. L'appareil est totalement caréné, sans aucun fil apparent, à l'exception des composants visibles sous le capot supérieur translucide, remplaçable par un capot vert fluo inclus.
Au démarrage, le DJI FPV abandonne son apparence mignonne pour adopter une allure agressive typique des drones de course, s'illuminant en rouge (ou autre couleur au choix) et émettant un vrombissement prêt à en découdre, le rendant soudainement impressionnant.
L'entrée de DJI dans le domaine des drones de course ne complique pas l'utilisation, le fabricant se distinguant par la simplicité et la rapidité de mise en œuvre de son drone FPV. L'appareil est prêt à voler dès sa sortie de la boîte. Il suffit d'insérer la batterie imposante, de la connecter et de l'allumer après avoir démarré la radiocommande et le casque FPV. Ingénieusement, le drone utilise sa batterie comme support lorsqu'il est au sol, grâce à deux petits pieds en caoutchouc. Cela élève les hélices arrière, facilitant le décollage sur herbe, par exemple.
Contrairement aux autres drones DJI, le FPV est piloté en immersion via le "casque FPV V2" fourni, une évolution mineure du système du DJI FPV System. Ce casque FPV ressemble à un casque de réalité virtuelle mais sans environnement virtuel ni 3D, permettant de voir directement ce que voit la caméra du drone, offrant une sensation de vol immersive. Il dispose de deux écrans LCD IPS de 2 pouces à 144 Hz chacun, avec une résolution totale de 1440 x 810 px.
Bien que léger (420 g), le casque n'offre pas le même confort que les casques VR traditionnels comme l'Oculus Quest 2, surtout pour les porteurs de grosses lunettes. DJI propose en option un rembourrage "spongieux" (15 €) pour ceux qui trouvent l'original inconfortable, ainsi que des lentilles correctrices pour la myopie. La possibilité de régler l'espacement des lentilles pour s'adapter à l'écart interpupillaire est appréciée.
Le pilotage se fait à l'aide d'une radiocommande ergonomique qui rappelle une manette de jeu, confortable et bien conçue pour un contrôle précis des pouces.
Bien qu'il soit possible d'obtenir un retour vidéo via l'application DJI Fly en connectant un smartphone au casque FPV, cette fonction est surtout destinée à l'observateur accompagnant le pilote pendant le vol, conforme à la réglementation. DJI n'a pas rendu le FPV entièrement compatible avec cette application. L'interface de contrôle est ainsi réservée au pilotage en immersion, la radiocommande n'offrant pas de support pour smartphone qui pourrait suggérer l'intégration de cette option. Les commandes sont cependant bien positionnées et facilement identifiables au toucher, permettant normalement de piloter sans retirer le casque.
En revanche, l'utilisation d'une autre radiocommande est impossible, car la technologie de transmission O3 (OcuSync 3.0) utilisée par DJI reste propriétaire. Cette limitation est compensée par les performances éprouvées de l'OcuSync, offrant une portée et une stabilité remarquables, avec une latence réduite. DJI annonce une portée allant jusqu'à 10 km dans les pays autorisés, bien que la réglementation européenne exige le maintien du contact visuel direct avec le drone. En pratique, le signal reste fiable à plus de 2 km en terrain dégagé. Cependant, il n'est pas nécessaire de voler si loin pour perdre de vue le drone, ce qui enfreindrait la loi. Une vigilance s'impose donc.
Concernant la réglementation et la sécurité, le DJI FPV intègre un module ADS-B pour recevoir les signaux d'avions et d'hélicoptères à proximité, permettant au drone de quitter rapidement la zone (retour au sol) si nécessaire.
