Le Steam Deck OLED est une itération du Steam Deck officialisé le 9 novembre 2023. Elle apporte de nombreuses nouveautés comparées à son prédécesseur (appelé Steam Deck LCD par la marque), dont notamment un écran de 7,4 pouces OLED HD+ 90 Hz compatible HDR (jusqu'à 1000 nits), une autonomie grandement améliorée via un nouvel APU et une nouvelle batterie et une compatibilité Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.3 (avec prise en charge des codecs aptX HD et aptX low-latency).
Valve Steam Deck (OLED)
Valve Steam Deck (OLED)
Affichage
HDR10
HD
Oui
Connectivité
Oui
Stockage
Oui
Dématérialisé
Divers
16/11/2023
Plastique
C’est énorme ! C’est la première chose que 100 % des personnes de mon entourage ont dit en découvrant le Steam Deck. Avec son châssis mesurant près de 30 cm de large pour 12 cm de haut, le Steam Deck apparaît véritablement comme une Nintendo Switch XXL. Il faut le voir de ses propres yeux pour le réaliser, mais c’est vraiment une machine imposante pour son marché cible. Nous parlons du marché des consoles portables, même si le Steam Deck est en réalité un véritable PC. Peu importe la catégorie dans laquelle on place cette machine, il faudra inévitablement un sac à dos pour l’emporter avec soi.
Avant de nous intéresser à l’ergonomie et à la prise en main, faisons un petit tour du propriétaire. Il s’agit d’une machine qui reprend vaguement le design de la Nintendo Switch. Vous avez donc un large écran tactile LCD au centre, entouré par deux manettes ici inamovibles. Sur le bord inférieur, on trouve un simple lecteur de cartes microSD. Sur le bord supérieur, Valve a placé les deux boutons de contrôle du volume, le port jack, un port USB-C pour la recharge et le bouton d’allumage. À l’arrière, aucune béquille ne permet d’envisager l’utilisation de la machine autrement qu’à la main.
Pour contrôler la console, Valve a prévu beaucoup, mais alors vraiment beaucoup, de touches et de moyens d’interactions différents. Il y a les habituels sticks analogiques, quatre boutons d’action (A, B, X, Y), la croix directionnelle, les boutons L1 et R1 ainsi que les gâchettes L2 et R2.
Jusque-là, rien d’impressionnant. Valve y ajoute deux pavés tactiles, un de chaque côté de l’écran, qui sont tous deux cliquables, avec en plus quatre boutons arrière L4, L5, R4 et R5, et enfin quatre boutons d’interface ou de menu, sans compter le fait que l’écran est tactile. Cela fait beaucoup et c’est un peu déroutant, mais Valve utilise ici tout ce que la firme a appris avec son premier Steam Controller pour essayer d’adapter tous les jeux PC qui demandent habituellement une souris et un clavier.
Un mot sur la construction de l’appareil : ce n’est pas satisfaisant. Là où Nintendo a réussi à améliorer la qualité de fabrication pour nous faire oublier l’aspect très jouet d’un gamepad de Wii U ou d’une Nintendo DS, et proposer une Switch d’excellente facture, on ne peut pas en dire autant du Steam Deck.
Rien de dramatique, mais le Steam Deck ne donne pas vraiment l’impression d’un produit haut de gamme, conçu avec un soin particulier. La plupart des personnes autour de moi qui ont pu tester la machine étaient unanimes pour dire que le plastique utilisé faisait « terriblement cheap ». La faute à une texture un peu granuleuse et à l’utilisation d’un plastique dur qui rappelle sans doute trop des produits tech d’entrée de gamme. Seul le temps permettra de juger s’il s’agit d’un simple ressenti, ou si la qualité de fabrication de l’appareil a réellement fait l’objet d’économies d’échelle.
Le fait que la console résonne à vide quand on tape légèrement avec ses phalanges à l’arrière de la console n’est pas pour nous rassurer. Enfin, l’écran présente de larges bordures, loin de donner l’impression d’utiliser un appareil dernier cri.
Intuitivement, on a envie de comparer le Steam Deck avec la Nintendo Switch, qui présente un format similaire. Dans ce cadre, la console de Nintendo est vendue moins cher, mais avec un châssis qui inspire davantage confiance dans la qualité de fabrication grâce à un plastique plus épais et doux au toucher. Cela dit, la prise en main du Steam Deck nous a bien plus convaincus que sa qualité de fabrication, comme nous allons le voir ci-après.
Dès qu’on prend le Steam Deck en main, il devient évident que les ingénieurs de Valve ont longuement travaillé sur l’ergonomie de leur produit. Malgré sa taille, l’appareil n’est pas si lourd en main et les touches tombent naturellement sous les doigts.
C’est véritablement l’un des points forts de la machine : tous les boutons principaux du Steam Deck sont facilement accessibles. De plus, il est agréable d’appuyer sur les boutons. On peut trouver ce critère amusant, mais c’est un élément essentiel d’une machine de jeu : est-ce que cliquer sur les boutons de la manette est satisfaisant ? Ici, c’est bien le cas. Il en va de même pour les gâchettes L2 et R2 qui ne sont ni trop résistantes, ni trop faciles à enfoncer, avec une bonne longueur de course pour ajuster la pression de manière précise. Les utilisateurs de Xbox seront peut-être légèrement déconcertés au début par les deux sticks symétriques, mais il est assez simple de s’y habituer et ils sont bien placés sous les pouces.
Notre seule véritable critique concerne les deux boutons d’interaction avec le système : les trois points à droite de l’écran, et le bouton Steam à gauche de l’écran. Ils permettent à tout moment de revenir à l’interface de SteamOS. Dans les deux cas, les boutons sont de mauvaise qualité, quasiment sans retour physique à l’appui et sans dépasser de la console. Dans le noir, il est très difficile de les repérer, et on n’est jamais vraiment sûr d’avoir correctement appuyé dessus.
Le Steam Deck fonctionne sous SteamOS 3.0, une distribution Arch GNU/Linux modifiée par Valve pour offrir avant tout une interface utilisateur intuitive, à la fois proche de Steam en mode Big Picture et d’une console de jeu portable. À première vue, le résultat semble bon, mais il est en réalité décevant.
Bien que l’interface de SteamOS soit un peu trop fouillie à notre goût, elle se révèle assez simple et intuitive à utiliser. Tout passe par le bouton Steam qui permet de revenir rapidement à l’accueil pour voir les dernières actualités, accéder à la bibliothèque de jeux, au magasin Steam, aux paramètres de l’appareil et aux aspects communautaires. L’autre bouton, à droite de l’écran, permet d’accéder à des paramètres rapides, aux dernières notifications et à la liste d’amis, ce qui est pratique en jeu.
Au moment où ce test est rédigé, le Steam Deck est officiellement sorti depuis trois mois dans un contexte de forte pénurie. Valve a proposé de nombreuses mises à jour pour son SteamOS pendant ce laps de temps, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.
D’abord, l’interface générale du système peut se montrer assez lente, avec des problèmes d’affichage ou des menus un peu trop longs à charger. Cela peut même aller jusqu’à des bugs au niveau de l’affichage de la boutique Steam, qui semble mal optimisée pour un appareil pourtant créé sur mesure.
Nous avons surtout rencontré de nombreux problèmes logiciels lors de notre test. Une « erreur fatale » est survenue au moment d’essayer d’installer une mise à jour parce que le Steam Deck n’avait pas accès à Internet, sans proposer de se connecter à un réseau Wi-Fi. Plus tard, lors d’une discussion avec un collègue autour du Steam Deck, l’appareil a complètement planté sous nos yeux. Un appui sur le bouton d’alimentation a seulement permis de reprendre le contrôle de l’écran tactile, les boutons physiques restant inopérants.
Étant un PC, c’est aussi une machine très ouverte à la bidouille. Dans l’interface de SteamOS, Valve propose ainsi à l’utilisateur d’activer le « Shading à fréquence variable » ou de « Limiter l’enveloppe thermique », sans donner d’indications très claires pour les néophytes. L’accès au bureau GNU/Linux fera également le bonheur des bidouilleurs qui pourront ajouter des logiciels externes à la boutique Steam, permettant par exemple d’accéder au Xbox Cloud Gaming.
Il faut tout de même noter les efforts de Valve pour essayer de proposer une expérience simple pour l’utilisateur. Valve indique ainsi le niveau de compatibilité avec chaque jeu de sa boutique, en précisant s’il a été testé ou non sur l’appareil et quels compromis seront nécessaires.
Autre bon point d’une architecture PC, la possibilité de connecter nativement des périphériques au Steam Deck. Pas besoin d’attendre une mise à jour ou de passer par une application mobile pour connecter un casque Bluetooth.
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