Design
Si Valve a opté pour l'intégration de deux pavés tactiles pour satisfaire les joueurs de jeux de stratégie, la ROG Ally s'en écarte complètement en promettant une prise en main similaire à celle d'une manette classique. Une promesse tenue, puisque la console se pose naturellement dans la paume des mains, sans nécessiter de réflexion. Toute la mémoire musculaire accumulée sur une manette au fil des années se transmet directement.
Cependant, il s'agit bien d'une console. Contrairement aux modèles d'Ayaneo ou de OneXplayer, Asus a su gérer le poids de l'appareil. Ici, nous sommes à seulement 608 grammes sur la balance, soit 61 grammes de moins qu'un Steam Deck. Grâce à cela, même utilisée avec les avant-bras levés, la ROG Ally ne devient pas inconfortable avec le temps et peut être utilisée pour de longues sessions sans aucun problème. C'est la meilleure surprise du produit, qui pourrait sembler massif sur une simple image, mais parvient à conserver son confort. Elle présente également un format légèrement plus compact de 28 x 11,12 x 2,12 cm, plus proche de la Switch OLED que du Steam Deck.
Toutefois, cela s'accompagne d'un petit sacrifice : la qualité du plastique utilisé pour la coque. Ce dernier n'est pas particulièrement mauvais, mais pas exceptionnel non plus. Légèrement texturé pour faciliter l'adhérence, notamment à l'arrière, il donne tout de même l'impression d'être un peu creux et pas particulièrement résistant. Les utilisateurs les plus exigeants devront donc prévoir une sacoche de protection pour les transports, d'autant plus que celle-ci n'est pas fournie avec l'appareil, contrairement au Steam Deck.
Écran
L'un des aspects les plus distinctifs de la ROG Ally par rapport à tous les autres concurrents du marché est son écran IPS LCD de 7 pouces, offrant une résolution maximale de 1920 x 1080 pixels et un taux de rafraîchissement maximal de 120 Hz. Cet écran est également tactile.
Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous pouvons confirmer que la console atteint effectivement les 500 cd/m². En réalité, elle atteint précisément 503 cd/m², ce qui la rend extrêmement lisible même en plein soleil. Plusieurs modes d'affichage sont disponibles grâce à l'interface Armoury Crate SE, mais ces derniers sont surtout "optimisés pour les joueurs" : il s'agit principalement de renforcer la visibilité des zones sombres pour repérer les campeurs, plutôt que de nous offrir un calibrage plus précis. Même le mode cinéma détériore l'étalonnage.
En mode par défaut, nous constatons que l'écran de la ROG Ally couvre 97,1 % de l'espace sRGB et 68,8 % de l'espace DCI-P3. Le ratio de contraste mesuré à 1206:1 est très bon, et la température des couleurs moyenne de 7156K favorise les couleurs légèrement plus froides, populaires sur les smartphones. Néanmoins, le calibrage par défaut est bon : nous trouvons un Delta E00 moyen de 1,63, bien meilleur que prévu.
Nous sommes sur une console, où les attentes ne sont pas les mêmes que pour des PC destinés aux graphistes. Ici, la couverture de l'espace sRGB est amplement suffisante, et les couleurs magnifiques de l'écran de la ROG Ally sont très appréciées. Le mode "Vivid" permet même de rendre les couleurs encore plus éclatantes, au détriment de la calibration.
À l'usage, on se rend vite compte que l'écran 120 Hz est plus utile qu'on ne pourrait le croire. Si seuls les titres plus modestes dépasseront réellement les 120 images par seconde, le support de FreeSync permet à tous les titres de se passer de la synchronisation verticale, éliminant ainsi la petite latence que ce mode ajoute, et éradiquant totalement les déchirements de l'écran (ou tearing). Un allié parfait pour cette console portable.
