Huawei FreeBuds 4i

Un boîtier compact, des écouteurs confortables

À première vue, les Huawei FreeBuds 4i reprennent une grande partie de leur design des derniers écouteurs du constructeur chinois, les Huawei FreeBuds Pro. Cela se remarque particulièrement au niveau du boîtier de charge, avec une forme ovale similaire. Cependant, ce boîtier est bien plus compact que celui des modèles haut de gamme. Il pèse 60 grammes et ses dimensions sont de 70 x 51,3 x 24,6 mm, ce qui le rend très maniable.

Le boîtier est recouvert d’un plastique brillant, assorti aux couleurs des écouteurs. En bas, on trouve un port USB-C pour la recharge filaire et, sur le côté droit, un bouton simple permettant de lancer l’appairage Bluetooth. En façade, Huawei a intégré une LED RGB indiquant le niveau de charge de la batterie.

Le boîtier s’ouvre facilement d’une seule main, avec une légère poussée du pouce. En revanche, retirer les écouteurs du boîtier est une autre histoire. Comme pour les FreeBuds Pro, il faut une bonne prise pour les sortir de l’étui, car le système magnétique qui les maintient est très puissant. Huawei a répété la même erreur que pour ses écouteurs haut de gamme en n’offrant pas de prise simple pour retirer les écouteurs facilement.

Concernant les écouteurs eux-mêmes, ils reprennent le format tige auquel le constructeur nous a habitués depuis plus d’un an. Ce format est plutôt confortable, car il permet de faire passer la tige entre le tragus et l’antitragus. Les écouteurs sont également très confortables dès les premières minutes de port. Même après deux ou trois heures d’utilisation, je n’ai ressenti aucune gêne.

Étant des écouteurs intra-auriculaires, les FreeBuds 4i sont fournis avec des embouts en silicone qui se logent directement dans le conduit auditif. Huawei propose trois paires d’embouts, permettant de choisir ceux qui offrent le meilleur confort tout en bloquant efficacement les sons extérieurs et en assurant la meilleure qualité audio.

Le format intra-auriculaire n’est pas toujours le plus confortable, mais ici, Huawei a réussi à proposer des écouteurs qui le sont. De plus, les FreeBuds 4i tiennent bien en place, même lors d’exercices sportifs.

Cependant, ils ne sont pas certifiés pour leur étanchéité, tout comme les FreeBuds 3i de l’année dernière, et peuvent donc être sensibles à la pluie, la transpiration ou les éclaboussures.

Une réduction de bruit présente, mais pas transcendante

Comme mentionné précédemment, pour connecter les Huawei FreeBuds 4i à votre smartphone, deux options s'offrent à vous. Si vous possédez un smartphone Huawei ou Honor avec l'interface EMUI 10 ou supérieure, il vous suffit d'ouvrir le boîtier des écouteurs à proximité du téléphone pour voir apparaître une pop-up vous invitant à les connecter.

Dans le cas contraire, il vous faudra ouvrir le boîtier, appuyer quelques secondes sur le bouton d'appairage situé sur le côté, puis retrouver les écouteurs dans le menu Bluetooth de votre smartphone. Contrairement à certains modèles concurrents, Huawei ne propose pas d'appairage via Google Fast Pair, préférant utiliser sa propre solution. Dommage.

Une fois les écouteurs en place, ils se contrôlent facilement grâce aux surfaces tactiles intégrées en haut des tiges. Par défaut, un double appui sur l'écouteur gauche ou droit permet de mettre la musique en pause, tandis que maintenir le doigt sur le haut de la tige permet de modifier le contrôle du bruit ambiant. Les contrôles peuvent être personnalisés via l'application Huawei AI Life.

Par exemple, il est possible d'assigner différentes actions aux doubles appuis sur l'écouteur gauche ou droit parmi cinq choix : lire/mettre en pause, passer au morceau suivant, revenir au morceau précédent, activer l'assistant vocal ou aucun. Malheureusement, le nombre limité de contrôles ne permet pas de configurer simultanément la pause, le morceau suivant et le morceau précédent.

Il est également impossible de gérer le volume directement depuis les écouteurs, nécessitant l'utilisation des boutons de votre téléphone.

En parlant de l'application AI Life de Huawei, il est important de noter un léger problème : l'application n'a pas été mise à jour depuis août 2020 sur le Google Play Store. Pour une expérience complète, il vous faudra télécharger l'AppGallery de Huawei et installer la version d'AI Life proposée, ou scanner le QR code sur la boîte des écouteurs pour télécharger l'application. Sinon, vos écouteurs ne seront pas reconnus par votre smartphone. Bien que cette étape soit simple, elle peut être frustrante car elle oblige à installer une boutique d'applications alternative pour une seule appli, ou à vérifier régulièrement les mises à jour d'AI Life.

En plus de la gestion des contrôles tactiles, l'application AI Life permet également de mettre à jour le firmware des écouteurs, de vérifier leur niveau de batterie et de gérer le contrôle du bruit. Comme les FreeBuds 3i de l'année dernière, les FreeBuds 4i disposent d'un système de réduction de bruit actif. Trois modes sont disponibles : réduction de bruit, aucun et perception. Contrairement aux FreeBuds Pro, il est impossible de régler précisément le niveau de réduction de bruit ou de transparence.

La réduction de bruit des FreeBuds 4i est efficace pour réduire les bruits constants comme celui d'un ventilateur de PC, mais elle ne rivalise pas avec les meilleurs écouteurs du marché comme les Bose QC Earbuds, les Sony WF-1000XM3 ou les AirPods Pro. Elle ne réduit presque pas les bruits de moteur de véhicules proches ou les voix à proximité. En somme, les FreeBuds 4i font le travail, mais on a vu mieux chez la concurrence.

Pour la connexion sans fil, Huawei a équipé ses écouteurs du Bluetooth 5.2, offrant une connexion généralement fiable. Cependant, avec le smartphone dans ma poche avant et ma main par-dessus, j'ai connu quelques pertes de connexion en marchant dans la rue, un problème fréquent avec les écouteurs sans fil. Les FreeBuds 4i ne supportent pas le Bluetooth multipoint, donc il n'est pas possible de les connecter simultanément à un smartphone et un PC portable.

Enfin, concernant la connexion Bluetooth, les écouteurs peuvent fonctionner indépendamment, avec un écouteur dans le boîtier et l'autre à l'oreille. Dans ce cas, les deux canaux du signal audio stéréo sont envoyés à l'écouteur porté et convertis en un canal mono.

Un son efficace et chaleureux

Pour gérer la restitution sonore de ses écouteurs, Huawei a intégré des haut-parleurs de 10 mm de diamètre dans chaque écouteur. Il est également à noter que les FreeBuds 4i sont compatibles avec les codecs Bluetooth SBC et AAC, mais pas avec aptX, LDAC, ni même le codec maison de Huawei, le L2AC.

Pour tester la qualité audio des écouteurs, je les ai connectés à un Oppo Find X2 Pro et j'ai écouté des titres sur Spotify en qualité "très élevée", soit de l'ogg vorbis à 320 kbps. Le codec utilisé pour la transmission était le AAC.

La première chose qui frappe en écoutant de la musique sur les FreeBuds 4i, c’est le bon équilibre entre les différentes fréquences. Les basses sont bien présentes à condition d’avoir un volume sonore suffisamment élevé, et les aigus sont également bien rendus. Les médiums ne sont pas en reste, avec des bas médiums — notamment les voix — plutôt en avant.

Cela offre un rendu sonore chaleureux et agréable sans être agressif. Par exemple, sur "Bad Guy" de Billie Eilish, la voix de la chanteuse est bien mise en avant, tout comme la nappe de synthé en arrière-plan, mais les basses sont relativement discrètes.

Sur "Come Away With Me" de Norah Jones, qui met en avant les médiums, la voix de l’artiste est encore une fois bien valorisée par les FreeBuds 4i. Le son est détaillé et chaleureux, sans en faire trop. Les aigus, notamment ceux du piano accompagnant la voix, sont bien présents. "Thriller" de Michael Jackson suit la même tendance avec des aigus ciselés et des bas médiums mis en valeur. En fin de compte, ce sont surtout les basses qui sont un peu en retrait sur ces écouteurs Huawei.

Concernant la scène sonore, les Huawei FreeBuds 4i offrent une spatialisation correcte, mais sans plus. Il en va de même pour la précision des instruments qui peinent à se distinguer les uns des autres dans la Symphonie numéro 5 de Beethoven. La dynamique aurait également pu être meilleure : il est difficile de percevoir les différences de volume entre un passage joué à bas volume et un autre joué en fortissimo.

Dans l’ensemble, les écouteurs offrent un rendu sonore correct. Bien évidemment, les FreeBuds 4i ne prétendent pas rivaliser avec des écouteurs haut de gamme axés sur la qualité sonore, mais pour un prix inférieur à cent euros, le rendu est précis et efficace, notamment pour les voix et les aigus.

Pour les appels vocaux, les Huawei FreeBuds 4i offrent une retranscription de votre voix assez compressée pour votre interlocuteur. Si les écouteurs parviennent à filtrer efficacement les sons faibles, comme un clic de souris, ils ont plus de difficulté avec des bruits plus forts, comme un clavier mécanique. Si vous passez des appels dans la rue, votre interlocuteur entendra tout ce qui se passe autour de vous.

Même lorsque vous ne parlez pas, les micros restent ouverts et la réduction de bruit, assez médiocre, compresse fortement votre voix sans pour autant atténuer les sons extérieurs. Lors de mon test, on m’a clairement indiqué que ce que je disais était "difficilement compréhensible".