Nikon Z8

Design et ergonomie : Une quête de perfection

Positionné d'emblée comme l'un des meilleurs hybrides professionnels du marché, ce nouveau Z8 se distingue avant tout par sa polyvalence avec une inclination sportive. Dès le départ, on remarque que les choix de placement des boutons et l'ergonomie générale du produit sont aussi efficaces que réfléchis pour les professionnels.

Avec des dimensions de 144 x 118,5 x 83 mm, ce boîtier se caractérise par des proportions généreuses et imposantes, rappelant fortement le Z9. Bien qu'il soit conçu pour être plus mince, on retrouve beaucoup des caractéristiques de son grand frère, bien que son poids ait considérablement diminué, passant à 910 grammes sur la balance. Ce qui le place en dessous de la barre symbolique du kilogramme franchie largement par le Z9 avec ses 1340 grammes. En réalité, on perçoit clairement l'héritage du D850 revisité. La prise en main est presque identique, bien que la poignée de ce nouveau Z8 soit plus profonde.

Comparé à la concurrence, ce boîtier est plus lourd que ses concurrents directs tels que le Sony A7R V qui ne pèse que 737 grammes ou encore le Canon EOS R5 avec ses 738 grammes.

Malgré son imposante stature, il est indéniable que la prise en main est exceptionnelle. Que ce soit la poignée, le placement du pouce ou l'accessibilité des boutons ; ce Z8 incarne l'excellence du D850, associée aux nouveaux boutons du Z9, dont la disposition est pratiquement identique. En tant que boîtier haut de gamme, ce Z8 est entièrement tropicalisé avec un corps en alliage de magnésium et un nouveau composite en fibre de carbone. Du côté des connectiques, le Nikon Z8 est équipé d'un slot CFexpress de type B/XQD et d'un emplacement pour cartes SD UHS-II, à l'instar des Nikon Z6 II et Z7 II, laissant au Z9 l'exclusivité du double slot CFexpress.

Au-delà du stockage, ce Z8 propose l'une des connectiques les plus complètes du marché, avec une prise 10 broches pour télécommande, deux ports USB-C (dont un pour la recharge du boîtier), un port HDMI de type A, une prise casque et une prise micro, toutes deux en 3,5 mm. Bien sûr, on retrouve également la broche pour accessoires sur la partie supérieure du boîtier.

En ce qui concerne la batterie, le Nikon Z8 est compatible avec les classiques EN-EL15a/b/c, offrant une endurance légèrement inférieure à celle des EN-EL18d disponibles sur le Z9, mais permettant néanmoins d'être rechargé via le port USB-C dédié.

Revenons au boîtier lui-même en jetant un coup d'œil rapide aux boutons. Bien que nous retrouvions en grande partie les mêmes que sur son prédécesseur, cela ne nous dérange pas. Leur disposition est instinctive et facilite grandement l'accès à toutes les fonctions qui font la polyvalence de ce Z8.

En plus de ces boutons, l'écran monochrome grand format sur la face supérieure du boîtier fait également son retour, permettant l'affichage des métadonnées et des paramètres dans un format plus grand que celui offert par le Z7 II.

Visée : Encore un goût de Z9

Encore une fois, nous retrouvons un élément du Z9 avec son viseur de 3,69 millions de points et son grossissement d'environ 0,8x.

Bien que son définition soit nettement inférieure à celle de ses concurrents, comme le Sony A7R V avec ses 9,44 millions de points mentionnés précédemment, ou encore les 5,76 millions de points du Canon EOS R5, le viseur du Z8 est très lumineux et spacieux, avec une couverture de 100 %, ce qui le rend excellent à l'usage.

Équipé d'un écran tactile de 8,2 cm et de 2,1 millions de points, le Z8 présente la même caractéristique que le Z9 avec un écran orientable sur 3 axes, impossible à retourner complètement. Cette charnière horizontale et verticale reste peu conventionnelle, compte tenu de l'orientation technique vidéo du Z8. Cela dit, l'écran est lumineux et réactif, offrant une utilisation complète et très agréable uniquement via l'écran.

Contrôle et navigation : terrain connu ou terre inconnue ?

Amateurs de Nikon, vous êtes ici chez vous. Fidèles depuis longtemps, les menus complets et rigides chers à Nikon se retrouvent sur le Z8.

Malgré l'importance croissante des options de personnalisation avec l'avènement des appareils photo hybrides, Nikon a choisi de rester fidèle à la tradition en conservant ses menus, que certains pourraient considérer comme un peu archaïques. En maintenant le cap, la société japonaise n'a pas mis à jour sa navigation, apportant peu de nouveautés, ce qui ravira les adeptes de la marque qui se sentiront comme chez eux. Pour les débutants, cependant, la prise en main sera plus difficile et austère, bien que la complexité des menus cache en réalité une multitude d'options offrant une personnalisation exemplaire du boîtier.

En ce qui concerne l'interface, on retrouve encore une fois une touche du Z9 avec une interaction identique, que ce soit via l'écran tactile ou le pad pour les puristes. Le joystick est également présent, bien que la navigation soit désormais privilégiée avec l'interface tactile.

En outre, les 3 boutons personnalisables sont toujours présents sur ce Nikon Z8, offrant une bonne flexibilité pour personnaliser son boîtier.

Qualité d’images : Pourquoi changer l’excellence ?

Une fois de plus, le Z8 est équipé du même capteur photo BSI CMOS 24×36 de 45,7 Mpx empilé et stabilisé que le Nikon Z9. Avec des dimensions de 35,9 × 23,9 mm, ce capteur offre des performances remarquables, avec une plage de sensibilité ISO allant de 32 à 104 200, tout comme sur le Z9.

Produisant des images aux couleurs précises et fidèles, ce nouveau Z8 offre des fichiers RAW acceptables jusqu'à environ 12 800 ISO, bien qu'il soit conseillé de rester en dessous de 6400 ISO. Pour les JPEG, il est recommandé de limiter la sensibilité à 3200-6400 ISO pour conserver suffisamment de détails dans l'image.

Bien que le Z8 soit souvent vendu en kit avec l'objectif photo Nikkor S 24-120 f/4, notre test a été réalisé avec le superbe Nikkor S 85 mm f 1,2, ainsi que le classique Nikkor 40 mm f/2. Si le poids est un problème pour vous, le Nikkor 40 mm offre un équilibre harmonieux et une polyvalence intéressante, permettant de profiter pleinement des capacités du Z8, même en basse lumière. Le rapport poids/encombrement est tout à fait raisonnable, ce qui facilite les séances de photo de rue prolongées sans vous alourdir comme le pourrait faire le Z9.

Cependant, avec un boîtier d'exception vient une optique d'exception... et c'est avec le Nikkor S 85 mm f1.2 que la magie opère. Bien que le résultat soit fantastique, avec des bokehs magnifiques, le poids et l'encombrement rappellent à chaque instant que la performance a un prix : celui de porter un équipement imposant, dépassant souvent les 2 kg sur la balance.

En conclusion, les options de formats restent classiques avec des fichiers NEF (RAW) en 14 bits, ainsi que la possibilité d'enregistrer en HEIF ou en JPEG, en plus des combinaisons NEF (RAW) + JPEG ou NEF (RAW) + HEIF.