GoPro Hero 12 Black

Renouvelé il y a maintenant quatre ans, le design de la caméra d’action la plus célèbre reste inchangé pour ce millésime 2023. Certes, le boîtier emblématique adopte une nouvelle finition mouchetée de bleu, et le côté de la caméra arbore le logo "12 Black", mais ce sont les seuls changements notables.

À l'intérieur de la caméra, la version Hero 12 Black conserve le processeur GP2 présent depuis la Hero10 Black ainsi que l’impressionnant capteur de 27 mégapixels au format 8:7 introduit l’année dernière. Ce capteur permet notamment de bénéficier d’un mode Hyperview équivalent à un objectif de 12 mm, mais surtout d'appliquer la stabilisation de l'horizon sur 360°.

Parmi les nouveautés, GoPro a également présenté un nouvel objectif ultra grand-angle optionnel. Le Max Lens Mod 2.0 élargit toujours l’angle de champ à 177°, contre 155° auparavant, et est particulièrement optimisé pour la capture de vidéos verticales grâce à ce capteur. De plus, la lentille est annoncée comme étant plus résistante.

Prise en main

Comme à son habitude, GoPro nous présente une Hero 12 Black presque identique à la Hero11, ainsi qu'à la 10 et la 9 avant elle. Hormis le logo Hero 12 situé sur la tranche de l’appareil, seul le boîtier parsemé de tâches bleues permet de distinguer le nouveau modèle des précédents. Les plus attentifs auront remarqué le filetage ¼ entre les tiges de fixation, auparavant absent, qui permet désormais d’accrocher facilement la caméra à un trépied ou une perche.

Les dimensions de 72 x 51 x 33 mm ainsi que le poids annoncé à 154 grammes sont strictement identiques. Les utilisateurs de caméras de la marque ne seront pas dépaysés puisque les boutons et commandes physiques sont une nouvelle fois identiques. Cela permet de conserver la même prise en main, mais surtout de préserver la compatibilité avec tous les accessoires de la marque.

On retrouve également l’écran arrière de 2,27 pouces ainsi que l’écran de retour à l’avant, qui permet également le contrôle de la caméra. La trappe latérale accueille toujours la batterie ainsi que la carte microSD servant au stockage des images.

Côté étanchéité, la petite caméra GoPro peut toujours se vanter de plonger jusqu’à 10 m sans caisson et 60 m avec. Pour les plongeurs et apnéistes confirmés, cette limite est vite atteinte et on aurait aimé que GoPro aille plus loin, à l’instar de DJI et son Action 4 capable d’aller jusqu’à 18 m sans caisson.

Pour sa GoPro Hero12 Black, la marque annonce une autonomie accrue portée à 70 minutes d’enregistrement en 5,3K. Pour atteindre ce progrès, la marque n’a pourtant pas changé les composants, qui demeurent identiques, mais affirme avoir travaillé sur la dissipation thermique et la consommation. La batterie est la même que celle de la Hero11 Black, un modèle Enduro de 1720 mAh remarquable par son flocage blanc au lieu de bleu. Cette dernière est censée optimiser l’autonomie en cas de températures extrêmes.

Dans la pratique, les chiffres avancés par la marque semblent cohérents puisqu’après deux séquences de 20 minutes entrecoupées de transferts des clips vers le smartphone, la caméra affichait encore environ 30 % de batterie. GoPro semble également avoir progressé au niveau de la chauffe. Lors de nos essais, la caméra ne s’est éteinte qu’une fois après 30 minutes par une température ambiante dépassant les 30 °C.

Sans révolutionner le genre, GoPro apporte à sa dernière caméra quelques nouveautés, notamment la vidéo HDR ainsi que le profil de couleurs LOG 10 bits. Les vidéastes se réjouiront de la compatibilité des casques Bluetooth, notamment des AirPods, pour améliorer la prise de son. Un mode photo à intervalles, de 1/2 seconde à 120 secondes, fait également son apparition, même si on se doute que la vidéo restera l’utilisation principale de cette caméra.

Qualité d'image

Alors que la dernière mise à jour du capteur remontait à la GoPro Hero9 Black, la marque a surpris tout le monde avec sa Hero11 Black et son capteur au format atypique 8:7 de 27 mégapixels. La version 2023 conserve cette configuration, pensée pour filmer au format vertical, notamment pour les réseaux sociaux, et permettre un recadrage sans trop de pertes. La caméra est ainsi capable de filmer en 8:7, en utilisant la totalité du capteur, en 16:9 ou en 4:3. Dans tous les cas, la définition maximale est de 5,3K à 60 images par seconde.

Comme sa prédécesseure, la GoPro Hero12 offre nativement trois longueurs focales virtuelles de 12, 16 et 24 mm. Les focales les plus courtes offrent évidemment le plus grand angle de champ, au prix de déformations visibles. Elles seront à réserver à certaines séquences d’action plutôt qu’aux scènes "lifestyle", le rendu de type fisheye étant peu flatteur pour filmer des visages.

GoPro ne s’est jamais vraiment distingué par son piqué, et malgré son capteur 1/1,9” au format exotique, la qualité des images reste sensiblement identique à celles des Hero11 et 10 avant elle. Un recadrage trop important révélera les lacunes techniques de ce type de matériel, mais il faut relativiser : nous ne sommes pas en présence d’un appareil professionnel et les vidéos, destinées principalement à partager des souvenirs sur les réseaux sociaux, restent flatteuses sur un écran de smartphone et même sur une TV 4K, à condition de ne pas trop se concentrer sur les détails. Évidemment, les professionnels pourront régler la caméra en D-LOG 10 bits pour étalonner à souhait leurs vidéos.

La photographie n’est pas le point fort des action-cam et GoPro ne déroge pas à la règle. Les photos en Jpeg souffrent d’un traitement très agressif lissant fortement les détails. Si les images restent exploitables jusqu’à 800 ISO, le lissage devient vraiment marqué au-delà, en raison de la petite taille du capteur. Évidemment, la caméra offre la possibilité de shooter en Raw, mais on perd alors toute la praticité de ce dispositif et il faudra passer du temps en post-production pour effacer le grain visible sur les images.

Comme chaque année, GoPro profite de sa nouvelle caméra pour améliorer sa stabilisation. La Hero 12 bénéficie ainsi de la stabilisation Hypersmooth 6.0. Sans pouvoir détecter de différence notable de performance, la caméra est toujours particulièrement efficace pour gommer les vibrations et secousses. Selon votre utilisation, il sera judicieux de bien choisir son mode de stabilisation (auto ou Boost), car l’atténuation des mouvements génère un recadrage plus ou moins important.

Introduit l’année précédente, le verrouillage de l’horizon à 360° en interne est toujours présent. Bien qu’il entraîne un recadrage significatif, la caméra est capable d’éliminer les rotations pour conserver une ligne d’horizon parfaitement droite. Ce mode est parfait pour les sorties en VTT ou à moto les plus extrêmes ou, plus rarement, pour les séances de voltige en avion.

Dans tous les cas, ce mode reste stupéfiant d’efficacité et peut être utilisé jusqu’en 5K à 30 images par seconde ou 4K à 60 images par seconde. Sur ce point, GoPro fait toujours mieux que la concurrence de DJI, qui oblige à baisser la définition jusqu’en 2,7K à 60 images par seconde.