L'action cam DJI Pocket 2 annoncée en 2020 est doté d'un appareil photo de 64 mégapixels filmant jusqu'en 4K à 60 ips. Elle a un petit écran de 1 pouce, mais possède une possibilité de s'associer à un smartphone pour bénéficier d'un écran plus large. Côté autonomie, elle possède une batterie de 875 mAh allant jusqu'à 2h20 en filmant en 1080p / 24 ips.
DJI POCKET 2
DJI Pocket 2
Affichage
1 pouces
Appareil photo
64 Mpx
1"
Minimum : 100 – Maximum : 6400
4K
Optique
Oui
f/1.8
Batterie
875 mAh
Connectivité
Wi-Fi 5 (ac)
Type-C
Oui
Non
Poids et dimensions
117 g
3 cm
124,7 cm
3,81 cm
Stockage
microSD
256 Go
Divers
30/11/2020
Principalement reconnue depuis près de 15 ans pour ses drones de loisirs, la société chinoise DJI a diversifié ses activités ces dernières années en proposant, entre autres, des stabilisateurs pour appareils photo et caméras. L'Osmo Pocket, lancée en 2018, a été une agréable surprise, équipée d'un capteur de smartphone de 12 Mpx et montée sur une mini nacelle stabilisée sur plusieurs axes avec suivi de sujet.
Après ce produit intéressant, mais perfectible, DJI revient avec une nouvelle caméra nommée sobrement Pocket 2, qui semble similaire extérieurement, mais qui présente des améliorations notables à l'intérieur. Parmi ces évolutions, on trouve un nouveau capteur de 64 mégapixels associé à un objectif de 20 mm (en équivalent 24x36), un mode vidéo HDR, un système de capture sonore revisité, et une gamme d'accessoires inédits.
L'intérêt principal de la Pocket 2 réside toujours dans son système de stabilisation très avancé pour sa petite taille. Pour ceux habitués à utiliser des stabilisateurs (ou gimbals), la compacité de la Pocket 2 peut sembler surprenante, voire suscitée des doutes, les nacelles étant habituellement assez imposantes. Pourtant, la petite caméra de DJI offre des performances impressionnantes en la matière. Ce système de seulement 117 g et 12 cm de haut permet de filmer en 4K UHD jusqu'à 60 i/s tout en suivant un sujet et en assurant une stabilisation très efficace.
Les Pocket sont vraiment des appareils uniques. Lorsque l'on sort l'appareil devant des témoins, on observe immédiatement une réaction à la fois intriguée et amusée, surtout en raison de sa compacité (plus petit qu'un étui à lunettes). C'est d'ailleurs l'un de ses principaux atouts : il se glisse presque partout, pour peu que l'on ait des poches. Avec sa caméra montée sur une nacelle qui se balance au gré de nos mouvements, on a presque l'impression d'avoir affaire à un tout petit robot. Cette impression est renforcée par la pression sur le bouton d'allumage situé sur le côté droit, qui tourne la caméra vers l'utilisateur, comme si elle tournait la tête pour saluer. C'est un détail, mais l'effet est assez mignon.
Malgré sa compacité et son look atypique, la Pocket 2 n'en reste pas moins un appareil aux finitions exemplaires. Le système de stabilisation est intégré dans un châssis en métal, tandis que le corps de l'appareil est en plastique de bonne qualité. Un grip texturé est installé à la base de la caméra pour faciliter sa prise en main. Un petit écran tactile de 1 pouce sert de moniteur de contrôle de base. Il est assez réactif et la navigation est fluide, mais sa petite taille n'est pas vraiment idéale pour maîtriser l'appareil. Deux changements améliorent toutefois considérablement la prise en main par rapport à l'Osmo Pocket...
Tout d'abord, bien qu'il soit toujours possible de connecter un smartphone (iOS ou Android, en utilisant le connecteur approprié, nous y reviendrons) pour faciliter le contrôle de la Pocket 2, DJI inclut dans la boîte de la caméra un petit module équipé d'un joystick et d'un bouton supplémentaire. Ce joystick permet de piloter les mouvements verticaux et horizontaux de la nacelle. Il n'est plus obligatoire de passer par un téléphone pour cela. De même, il est désormais possible d'ajuster directement les paramètres du mode manuel depuis l'écran de la Pocket 2.
Ainsi, bien qu'un smartphone soit toujours pratique pour visionner ses séquences ou ses photos, faire du montage ou partager les vidéos, la Pocket 2 peut être utilisée pleinement sans nécessiter d'appareil tiers. Sous la prise permettant l'installation du joystick ou des connecteurs pour smartphone, on trouve le bouton REC pour déclencher l'enregistrement, ainsi qu'un bouton de contrôle permettant de basculer entre les différents modes photo et vidéo. À noter que trois pressions rapides sur ce bouton positionnent la caméra en mode selfie.
Le stockage des données repose sur un port microSD. Le reste de la connectique comprend un port USB-C. Si par défaut il n'y a aucun moyen de fixation, il est possible de retirer la base de la caméra pour y installer un petit accessoire (livré dans le kit de base) doté d'un pas de vis, permettant de fixer la Pocket 2 sur un trépied, par exemple. En plus de cet accessoire, la Pocket 2 est livrée avec un petit étui de transport, toujours utile pour empêcher la nacelle de se balancer dans tous les sens, celle-ci n'ayant pas de mécanisme de verrouillage. Précisons que la Pocket 2 n'est pas une action-cam et n'est donc ni étanche ni garantie contre les chocs. Il existe toutefois un caisson pour une utilisation sous-marine.
Les utilisateurs plus fortunés qui investiront dans le kit "Créateur" disposeront d'une poignée dotée d'une prise jack 3,5 mm, qui sert également de batterie supplémentaire et de diffuseur Wi-Fi pour une connexion sans fil entre un téléphone et la nacelle, ainsi que la diffusion en direct sur les réseaux sociaux. Un micro sans fil et une mini-lentille sont également inclus. Cette dernière se fixe magnétiquement sur l'objectif de la caméra et réduit la focale de 20 mm à 15 mm, au prix d'une forte déformation.
En ce qui concerne la connectivité via smartphone, l'application dédiée (DJI Mimo) fonctionne très bien. Si l'on oublie la caméra connectée qui dépasse du téléphone, on a l'impression d'utiliser simplement le module photo du smartphone. Il faut juste veiller à ne pas trop forcer sur le connecteur (USB-C ou Lightning, selon votre mobile) et maintenir fermement l'appareil. Le terminal offre surtout un plus grand écran que le petit moniteur, ce qui est pratique pour les vidéos en haute qualité et pour cadrer correctement les photos. Néanmoins, comme expliqué plus haut, avec l'ajout du petit joystick à fixer directement sur la Pocket 2, le smartphone perd un peu de son utilité.
Concernant la stabilisation, elle assure toujours un équilibre sur trois axes avec trois modes différents. Le mode verrouillage bloque l'appareil dans une position prédéfinie par l'utilisateur, compensant au maximum les mouvements de tangage et de roulis. Le mode FPV (First Person View) stabilise la nacelle sur l'axe de la caméra, qui suivra donc tous vos mouvements. Enfin, le mode Suivi corrige principalement le roulis en adoucissant les mouvements. Une fois les différents modes appréhendés, l'utilisation de la Pocket 2 devient vraiment agréable.
Ajoutons à cela un suivi autofocus des sujets assez impressionnant pour un si petit appareil, permettant de réaliser de très belles séquences. Notez que le suivi des visages n'est disponible qu'en 4K UHD à 24 i/s.
Pour capturer des photos et des vidéos, la Pocket 2 utilise un capteur 1/1,7" de 64 Mpx, probablement le Sony IMX686 ou le Samsung ISOCELL BRIGHT GW1. Par défaut, il capture des images en 16 Mpx en utilisant la technique du pixel binning, qui combine quatre pixels en un seul. Ce procédé est désormais courant sur les smartphones. L'optique est équivalente à 20 mm en 24x36 avec une ouverture de f/1,8.
Il est possible d'accéder au mode manuel (ou Pro) directement depuis la nacelle. Pour des raisons de praticité, nous avons préféré réaliser nos mesures en utilisant un smartphone connecté à la Pocket 2. Dans ce mode, il est possible de régler la sensibilité ISO, de 100 à 6400 en 16 Mpx et de 100 à 3200 ISO en 64 Mpx.
Comme vous pouvez le constater, la photo en 64 Mpx produit nettement plus de détails, ce qui est assez logique. L'intérêt du pixel binning — en plus de générer des fichiers plus légers — est d'améliorer les photos en basse luminosité grâce à une montée en ISO mieux maîtrisée. Il est intéressant de noter que l'image en Jpeg, qu'elle soit en 16 ou 64 Mpx, est assez fortement lissée et moins nette en périphérie.
Alors que l'Osmo Pocket permettait la capture en Raw+Jpeg simultanément, la Pocket 2 demande de choisir entre les deux. En mode par défaut (16 Mpx) et à 100 ou 200 ISO, les images sont de bonne qualité. Un palier est franchi à 400 ISO, mais les images restent exploitables malgré la perte de détails. À partir de 800 ISO, l'image se dégrade sensiblement. Les valeurs les plus élevées ne sont pas recommandées, car le lissage pour réduire le bruit électronique devient trop important. Si vous prenez des photos en raw (format .DNG), l'appareil offre des résultats plus exploitables à des valeurs ISO élevées. Certes, le bruit augmente, mais il ne détériore pas trop le cliché à 800 ISO, voire même à 1600 ISO. On regrette d'autant plus le traitement apporté au Jpeg par la caméra.
Dans sa communication, DJI précise que la Pocket 2 offre un zoom numérique jusqu'à 8x avec un minimum de perte ; nous avons voulu vérifier cela. Bien entendu, malgré tout le traitement numérique, la nacelle ne fait pas de miracle et on se contentera d'un zoom moins puissant, car l'image produite à 8x est inutilisable.
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