DJI Action 2

Il est indéniable que dans le domaine des caméras miniatures, le terme "GoPro" est souvent préféré au terme officiel "action-cam". La société américaine domine largement le marché qu'elle a quasiment créé.

Pourtant, malgré cette prédominance, quelques fabricants plus ou moins connus tentent de défier GoPro. C'est le cas de DJI, leader mondial des drones grand public, qui depuis plus de deux ans propose des produits concurrents à GoPro. En plus des stabilisateurs Osmo Pocket et Pocket 2, DJI commercialise également l'Action, une action-cam bien conçue qui offrait à sa sortie des fonctionnalités peu communes comme un mini-écran de retour vidéo sur la face avant.

Deux ans plus tard, DJI revient sur le marché avec l'Action 2. À l'instar de la Pocket 2, la caméra abandonne la marque Osmo, signe que DJI cherche à simplifier ses produits. Cette simplification ne concerne pas seulement le nom. Contrairement aux action-cams traditionnelles qui adoptent souvent un design compact et rectangulaire facilement reconnaissable, l'Action 2 opte pour un design plus minimaliste. Elle rappelle ainsi les GoPro Hero4 et 5 Sessions, connues pour leur format de petit cube à leur époque.

Prise en main

Comme l'Insta360 ONE R, la DJI Action 2 se distingue par son design peu conventionnel pour une action-cam. La caméra elle-même est un petit bloc de 4 cm de côté sur 2 cm de profondeur, pesant seulement 56 grammes, soit le poids d'un œuf. Sa construction entièrement métallique inspire confiance. L'écran OLED intégré de 1,76 pouce offre une luminosité, des couleurs et une réactivité très satisfaisantes, bien que sa taille restreinte puisse parfois compliquer la navigation dans les menus.

Il n'y a qu'une seule commande physique sur l'Action 2, un bouton multifonction qui sert à allumer/éteindre la caméra, démarrer l'enregistrement ou prendre une photo. Le socle de la caméra présente quelques connecteurs pour les accessoires, fixés dans des encoches sur les côtés de l'appareil. Il n'y a ni port USB ni fente pour carte microSD car l'Action 2 repose sur une mémoire interne de 32 Go. Pour recharger la caméra ou ajouter du stockage ou de la batterie supplémentaire, il est nécessaire d'attacher des modules complémentaires.

Avec les modules attachés, le poids de la caméra atteint environ 120 grammes, tout en restant plus légère et compacte que la GoPro Hero10 Black. Il est important de bien fixer les petits ergots sur les côtés de l'Action 2, car les aimants ne sont pas toujours assez puissants pour maintenir les blocs ensemble de manière sécurisée. Ces attaches peuvent parfois nécessiter plusieurs tentatives pour être correctement verrouillées, rappelant l'expérience d'une clé USB capricieuse.

Un point d'insatisfaction concerne la connexion magnétique. Bien que cela contribue au design réussi de l'Action 2, comme mentionné précédemment, sa fiabilité n'est pas toujours au rendez-vous. Par exemple, il est possible de porter la caméra en pendentif autour du cou avec un collier discret (à la manière de la GO 2 d'Insta360), mais lors d'activités intenses comme le vélo ou le ski, il y a un risque de décrochage de l'Action 2.

Ce problème est amplifié lorsque la caméra est utilisée avec un module supplémentaire, augmentant considérablement le risque de chute à court terme. Ce design modulaire pose donc certains défis. DJI justifie cette approche simplifiée en répondant aux utilisateurs qui trouvent que la concurrence propose trop de gadgets superflus. Cependant, dès que l'utilisateur souhaite monter la caméra sur un trépied, une perche à selfie ou un drone, il est nécessaire d'ajouter un accessoire supplémentaire. De même, pour des raisons d'autonomie ou de stockage, il faut jongler avec les différents modules.

Ce design présente également des défis en termes d'étanchéité. Alors que le module de base est étanche jusqu'à 10 mètres sans protection supplémentaire, les modules secondaires (comme la batterie seule ou la batterie avec écran) nécessitent un caisson de protection. Ils ne disposent pas de clapets étanches pour les ports USB ni de fentes pour carte microSD, ce qui oblige à insérer l'Action 2 dans un caisson volumineux, perdant ainsi son caractère compact. Ces choix de conception semblent contredire l'engagement initial de DJI envers la simplicité d'utilisation.

Nous avons examiné l'autonomie de la DJI Action 2 dans un article dédié que nous vous invitons à consulter. Il apparaît que la caméra, limitée par sa mémoire interne de 32 Go, souffre également de problèmes de surchauffe, ce qui limite significativement sa capacité d'enregistrement dans des conditions d'utilisation normales.

Qualité d'image

La DJI Action 2 est équipée d'un capteur de 12 Mpx de 1/1,7" avec une optique ouvrant à f/2,8, offrant un angle de champ très large de 155°. Elle capture jusqu'à 4K à 60 i/s au format 4/3 et jusqu'à 120 i/s en 4K UHD au format 16/9. Les ralentis peuvent atteindre 240 i/s en 1080p, et elle supporte le livestream en 1080p à 30 i/s.

Les images par défaut sont en mode "Normal" avec une colorimétrie fidèle. Pour ceux préférant moins de saturation, le profil "D-Cinelike" offre une option plus neutre, idéale pour la postproduction.

Cependant, son principal défaut est l'absence d'un format supérieur à la 4K. La GoPro Hero10 Black propose jusqu'à 5,3K, ce qui est avantageux pour le recadrage. Comparée à la Insta360 ONE R, l'Action 2 ne parvient pas à égaler sa richesse et son détail d'image malgré un format similaire.

Pour corriger la distorsion, DJI utilise la fonction Dewarp qui ajuste efficacement l'image sans perdre beaucoup de qualité malgré le recadrage important.

En ce qui concerne la qualité d'image, la caméra peine à maintenir l'enregistrement en 4K de manière soutenue, ce qui affecte notre évaluation basée principalement sur la Full HD pour sa qualité détaillée moindre.

La stabilisation Rocksteady 2.0 offre deux types de corrections, incluant le recadrage classique dans l'image. Bien qu'elle fonctionne de manière correcte dans tous les formats, elle n'égale pas encore celle proposée par GoPro. Le maintien de l'horizon (Horizonsteady) est également disponible, bien que moins abouti que sur la Hero10 Black et limité à 2,7K à 60 i/s.

En photographie, l'Action 2 capture entre 100 et 6400 ISO, avec la possibilité de prendre des photos en raw (.DNG). Les images sont de bonne qualité jusqu'à 400 ISO. Au-delà, le bruit numérique devient perceptible, surtout en raw à partir de 800 ISO, devenant plus gérable jusqu'à 1600 ISO. Au-delà de ce seuil, la qualité des images en jpeg et raw diminue considérablement.